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Kyste synovial et autres masses au niveau de la main

La découverte d’une masse au niveau de la main ou du poignet peut être à l’origine d’une gêne fonctionnelle et esthétique.

Cela peut être également à la origine d’une angoisse quant à sa nature. Le plus souvent il s’agit de masses bénignes et la plus fréquente d’entre elles et le kyste  synovial.

Si vous présentez une masse entre ” boule “au niveau de la main et du poignet faudra consulter votre médecin et un chirurgien de la main qui effectuera le bilan nécessaire, plus ou moins agit d’un kyste c’est-à-dire d’une poche contenant du liquide synovial liquide et parfois il s’agir d’un d’autre lésion.

Nous aborderons dans ce chapitre d’abord les kystes synoviaux du poignet, et kyste synovial gaine fléchisseur, lipome, les botromycome et les TCG.

Le kyste synovial du poignet

Un kyste synovial du poignet est une masse remplie de liquide. Le kyste est généralement sur le dos du poignet. Le kyste synovial peut varier en taille et en forme, mais il est souvent petit et rond.

Origine du kyste synovial

La cause exacte des kystes synoviaux n’est pas connue. Ils sont généralement associés à une irritation ou à une surutilisation de l’articulation. Ils sont également plus fréquents chez les femmes et les personnes âgées de 20 à 40 ans.

La plupart des kystes synoviaux ne sont pas douloureux et ne nécessitent pas de traitement médical. Cependant, si le kyste provoque une gêne ou une douleur, il peut être nécessaire de le traiter.

Traitement du kyste synovial du poignet

La prise en charge du kyste synovial du poignet peut inclure plusieurs options, en fonction de la taille et de la gravité du kyste.

Les traitements non chirurgicaux comprennent la surveillance régulière, le repos,  la compression de la zone affectée (recette de grand-mère de la pièce de 2 Francs). Des médicaments tels que des analgésiques ou des anti-inflammatoires peuvent également être prescrits pour soulager la douleur et l’inflammation.

Si le kyste synovial est très gros, il peut être nécessaire de le drainer à l’aide d’une aiguille (ponction). Cependant, cette procédure présente un risque de récidive, et elle n’est donc pas recommandée pour les kystes récurrents.

La chirurgie peut être envisagée si les autres options de traitement ont échoué ou si le kyste est trop grand ou trop douloureux. La chirurgie consiste généralement à enlever le kyste synovial. La récupération après la chirurgie peut prendre plusieurs semaines, et de la kiné peut être nécessaire pour eviter la raideur. Le taux de recidive est d’environ 8 à 10%.

En conclusion : un kyste synovial du poignet est :

Une masse remplie de liquide qui se forme près des articulations du poignet. La plupart des kystes synoviaux ne nécessitent pas de traitement médical.

Si le kyste provoque une gêne ou une douleur, il peut être nécessaire de le traiter.

Les options de traitement comprennent la surveillance régulière, le repos, la compression, les médicaments, la drainage à l’aide d’une aiguille et la chirurgie.

Kyste de la gaine des fléchisseurs

Qu’est-ce qu’un kyste de la gaine des flechisseurs?

Un kyste de la gaine des fléchisseurs est une formation kystique qui se développe dans la gaine des tendons fléchisseurs d’un doigt.

La gaine des tendons fléchisseurs est une structure fibreuse qui entoure les tendons et permet leur mouvement.

Un kyste de la gaine des fléchisseurs se forme lorsque cette gaine se dilate anormalement et accumule du liquide synovial. Le liquide synovial  est une substance lubrifiante normalement présente dans les articulations.

Les kystes de la gaine des fléchisseurs peuvent causer :

  • une douleur locale.
  • une gêne lors de la flexion du doigt ou de l’orteil affecté.
  • ainsi qu’une déformation ou un amincissement de la peau au-dessus du kyste.

Comment traiter un kyste des fléchisseurs?

Le traitement d’un kyste de la gaine des fléchisseurs dépend de plusieurs facteurs, notamment de la taille et de l’emplacement du kyste, ainsi que de la présence ou non de symptômes. Voici quelques options de traitement courantes :

  1. Surveillance : si le kyste est petit et asymptomatique.
  2. Aspiration : l’aspiration du liquide synovial contenu dans le kyste peut être effectuée à l’aide d’une aiguille fine. Cette procédure peut soulager la douleur et l’inconfort associés au kyste.
  3. Injection de stéroïdes : une injection de stéroïdes peut être administrée pour réduire l’inflammation et la douleur.
  4. Chirurgie : si le kyste est volumineux ou s’il ne répond pas aux autres traitements? L’intervention consiste en l’excision du kyste ainsi que de la gaine tendineuse environnante.

LE BOTRIOMYCOME

Le botriomycome est une lésion cutanée bénigne qui se développe généralement sur les extrémités, telles que les doigts ou les orteils. Cette lésion est caractérisée par une croissance rapide, une apparence rouge vif et une surface bosselée ou granuleuse.

On parle également de bourgeon charnu.

Origine du botriomycome

Les causes exactes du botriomycome ne sont pas clairement établies. On pense qu’il peut être lié à une irritation ou une blessure mineure de la peau. Il peut également être associé à des troubles sanguins ou immunitaires.

Cette lésions est généralement asymptomatique, mais peut être douloureux ou gênant en raison de son apparence. Le traitement implique souvent l’excision chirurgicale de la lésion. Parfois la cryothérapie ou la sclérothérapie peuvent être utilisés.

Le “bourgeon charnu” est généralement considéré comme une lésion bénigne et les complications sont rares. Cependant, il est important de consulter un médecin si vous remarquez une croissance anormale de la peau. Cela est nécessaire  tout risque de cancer de la peau ou d’autres problèmes de santé graves.

Traiter un botriomycome

Bien qu’il soit généralement inoffensif, il peut être gênant pour certains patients en raison de son apparence.

Il est important de consulter un médecin si vous remarquez une croissance anormale de la peau pour éliminer tout risque de cancer de la peau ou d’autres problèmes de santé graves.

LIPOME

Qu’est ce qu’un lipome

Un lipome est une tumeur bénigne constituée de cellules adipeuses.

Il est généralement indolore et de consistance molle.

Le lipome se développe dans n’importe quelle partie du corps, mais se trouve le plus souvent sur le tronc, les bras ou les cuisses.

Cette lésion est souvent diagnostiqué par palpation, et confirmé par une biopsie.

Sont-ils benins ou malins?

La plupart des lipomes sont des tumeurs bénignes, ce qui signifie qu’ils ne sont pas cancéreux.

Cependant, dans de très rares cas, un lipome peut se transformer en une tumeur maligne appelée liposarcome. Cela est le cas des lipomes de grande taille ou profond.

C’est pourquoi il est important de consulter un médecin si vous remarquez une masse ou une bosse dans votre corps. Cela permettra d’obtenir un diagnostic précis et un traitement approprié si nécessaire.

Comment traiter un lipome?

Le traitement consiste généralement en une simple excision chirurgicale, bien que dans certains cas, il puisse être laissé en place s’il ne cause pas de symptômes.

TUMEUR A CELLULES GEANTES TCG

Définition de la TCG

Une tumeur à cellules géantes est une masse anormale de tissu qui résulte de la prolifération de cellules géantes anormales. Cette masse peut se développer dans différentes parties du corps : os, tendon, articulation. Elle peut également se produire dans les poumons, les ovaires, les testicules ou d’autres tissus.

Les TCG sont souvent bénignes. Ces lésions peuvent affecter les personnes de tous les âges, mais sont plus courantes les jeunes adultes.

Les symptômes des tumeurs à cellules géantes varient en fonction de leur emplacement dans le corps.  Elles peuvent causer des douleurs, une raideur articulaire, des gonflements ou des fractures. Les atteintes des tissus mous peuvent également provoquer: douleurs, gonflements, raideurs, ainsi qu’une perte de mobilité ou de fonction.

Le diagnostic des TCG implique généralement une combinaison d’examens physiques, d’imagerie médicale et parfois de biopsie.

L’examen clinique permet d’évaluer la taille de la masse, de la consistance et de la sensibilité de la tumeur.

Les examens d’imagerie médicale, tels que les radiographies, les scanners ou les IRM, peuvent fournir des images détaillées de la tumeur et de son emplacement.

La biopsie implique le prélèvement d’un échantillon de tissu pour une analyse microscopique afin de déterminer si la tumeur est bénigne ou maligne.

Traiter une TCG

Le traitement des tumeurs à cellules géantes dépend de leur emplacement, de leur taille et de leur stade.

Les TCG peuvent recidiver et provoquer un envahissement local.

suture coiffe sur ancre

Coiffe des rotateurs

Rupture de la coiffe des rotateurs

  • Tendinique chronique
  • Bursite douloureuse
  • Symptomatologie très variable
  • Traitement à la carte : Age Activité Douleur Lésions
  • Intérêt +++ de l’arthroscopie

La coiffe des rotateurs est un ensemble de tendons qui entourent l’épaule.

Elle est constituée en avant du sous-scapulaire, en haut du sus-épineux, en arrière du sous-épineux, et en intra-articulaire entre le sus-épineux est le sous-scapulaire, de la longue portion du biceps.

Ces tendons, comme tout élément anatomique, ont une histoire évolutive et peuvent être affectés par une hyper sollicitation ou par l’usure naturelle.

L’hyper sollicitation entraîne une inflammation appelée tendinite.

Le vieillissement naturel, associé parfois à des facteurs anatomiques, abouti à l’usure progressive du tendon qui va de la simple modification anatomique inflammatoire jusqu’à la rupture complète irréparable responsable d’une arthrose secondaire.

Cette évolution s’étend habituellement sur 15 à 20 ans. À tous les stades évolutifs correspondront des signes cliniques différents et un traitement différent, adapté aux lésions anatomiques.

coiffe des rotateurs

Il n’y a pas de corrélation entre les lésions anatomiques et l’importance de la symptomatologie.

Un patient peut avoir une coiffe totalement rompue et n’avoir jamais eu aucune douleur.

Une épaule devient parfois douloureuse à l’occasion d’un traumatisme. Ce traumatisme n’entraîne pas de rupture directe de la coiffe, mais décompense sous une forme douloureuse un état pathologique préexistant qui était parfaitement bien toléré et compensé par l’action des muscles environnant et notamment du deltoïde.

Devant une épaule symptomatique, l’importance et la tolérance des douleurs décident de la mise en route d’un traitement et l’importance et la diffusion des lésions déterminent le geste à réaliser.


Examen clinique

Douleur

L’épaule est douloureuse avec une limitation des mobilités soit en rapport avec les douleurs soit en rapport avec une véritable raideur.

Les douleurs apparaissent surtout lors de l’utilisation de l’épaule mais aussi parfois au repos.

Les épaules sont souvent douloureuses la nuit et entraînent des réveils nocturnes.

Interrogatoire du patient souffrant de l’épaule

L’interrogatoire permet d’évoquer l’ancienneté des douleurs, l’existence d’un élément déclenchant de type traumatisme, micro-traumatismes répétés, activités sportives, bricolage, ainsi que les différents traitements mis en place antérieurement et leur efficacité.

L’examen clinique de la coiffe des rotateurs

Durant l’examen il faut évaluer : La mobilité globale de l’épaule et recherche le retentissement de la pathologie sur la mobilité. La mobilité active est souvent limitée par les douleurs qui augmentent au fur et à mesure que le bras s’élève.

  • L’examen des mobilités passives : permet de déterminer s’il existe un enraidissement véritable de l’épaule ou s’il s’agit d’une simple limitation antalgique de la mobilité. Un déficit de rotation externe témoigne d’une rupture probablement étendue avec une désinsertion complète du sus-épineux
  • La trophicité et la force musculaire:
    Une atrophie de la fosse sus-épineuse ou sous-épineuse est le témoin d’une pathologie probablement ancienne de l’épaule.
  • L’intégrité des articulations sterno-claviculaire et acromioclaviculaire.
  • Les signes témoignant d’un conflit sous acromial. Il correspond à un affrontement entre la pointe de l’acromion et la face superficielle de la coiffe qui vient, en théorie, frotter dessous.

Les tests Cliniques

Le principe est de déclencher une douleur dans certaines positions du bras.

  • Test de Jobe
  • Test de Patte
  • Belly press test
  • Lift off test  de Gerber

Malgré la présence de signes qui témoignent d’une lésion de la coiffe des rotateurs, il est bien souvent difficile de déterminer avec précision, à l’aide du seul examen clinique, le type de lésion anatomique. Des examens complémentaires seront donc à réaliser.

 

Examens complémentaires

Ils sont primordiaux puisqu’ils vont permettre de déterminer avec précision les lésions anatomiques de l’épaule.

Radiographies

Les radiographies standards doivent être réalisées en premier. Elles apportent nombre de renseignements :

– L’épaisseur de l’interligne articulaire dans les différentes rotations permet de déterminer s’il existe une usure cartilagineuse et un début d’arthrose.

– L’examen des structures péri-articulaires recherche une ossification ou une calcification.
– L’étude du trochiter permet de noter la modification de la structure osseuse témoignant d’une lésion chronique de la coiffe des rotateurs.
– Le centrage de la tête humérale ainsi que la diminution de l’espace sous-acromial permet de déterminer l’existence d’une large rupture laissant la tête humérale monter sous l’acromion.

IRM et arthroscanner

IRM

L’IRM et le scanner vont se partager l’évaluation des lésions.

Chez un patient relativement jeune, et lorsque l’on suspecte une pathologie non rompue de la coiffe des rotateurs l’IRM apporte plus de renseignements.

Elle permet de mettre en évidence une pathologie intra tendineuse sans qu’il y ait forcément de rupture de la coiffe.

L’arthroscanner

Chez un patient chez qui on suspecte une rupture de la coiffe même partielle, l’arthroscanner est plus performant. Le principe est le même que celui utilisé pour rechercher une perforation dans une chambre à air en la plongeant dans l’eau après l’avoir gonflée. On ne recherche pas l’issue de bulles mais une fuite du produit de contraste injecté dans l’épaule à travers un orifice dans la coiffe des rotateurs.

L’arthrographie, couplée au scanner permet de déterminer avec précision la taille de la rupture ainsi que la rétraction du tendon. Le scanner permet par ailleurs d’évaluer la dégénérescence graisseuse des muscles, facteur pronostique important lorsque l’on décide de réparer la coiffe des rotateurs. Un muscle non relié à son insertion osseuse et n’effectuant pas d’activité régulière perd petit à petit ses fibres musculaires qui se transforment en graisse.

Cette dégénérescence graisseuse est souventle témoin de l’ancienneté des lésions et majore le risque de mauvais résultat après réparation.
L’IRM peut être, elle aussi, couplée à une arthrographie ce qui permet d’associer l’intérêt de l’arthroscanner et celui de l’IRM.
Un électromyogramme peut être utile pour déterminer l’innervation des muscles de la coiffe des rotateurs. Il n’est pas prescrit de façon habituelle et n’est indiqué que lorsque l’impotence fonctionnelle n’est pas expliquée par la taille de la rupture.

Traitement

Traitement médical et rééducation

Dans un premier temps il faudra débuter un traitement médical associé à des séances de rééducation de l’épaule. Des infiltrations peuvent également être pratiquées.

Médicaments

Le traitement médical associe les antalgiques, les anti-inflammatoires, les infiltrations sous-acromiales, et la rééducation.

Kiné

Le but est de soulager la coiffe des rotateurs en faisant fonctionner les muscles qui tirent la tête humérale vers le bas d’autre part afin d’empêcher la tête humérale de remonter et de permettre à la coiffe des rotateurs de fonctionner sans contact avec l’acromion ( diminuer le conflit sous acromial)
Les complications de ce traitement médical sont pratiquement inexistantes.

Durée du traitement

Le traitement doit être prolongé trois à quatre mois avant de conclure à son inefficacité. L’inefficacité du traitement médical, la persistance de douleurs, la persistance d’une gêne dans les activités quotidiennes, de loisir et surtout professionnelle doit faire envisager un traitement chirurgical.

Traitement chirurgical

Le geste chirurgical doit s’adapter à tous les stades de la pathologie de la coiffe des rotateurs et aux lésions anatomiques. Il s’effectue lors d’une hospitalisation dont la durée est variable en fonction du geste réalisé. Même si une arthroscopie peut s’effectuer en ambulatoire, les suites immédiates sont relativement douloureuses et le confort n’est pas forcément au bénéfice du patient. Un geste sous arthroscopie peut justifier une hospitalisation de deux à trois jours afin de contrôler les douleurs post-opératoires immédiates et de mettre en route un protocole de rééducation correct et bien compris du patient.

La réparation de la coiffe.

Elle est effectuée sous arthroscopie (chirurgie assistée par vidéo) et associe :

Bursectomie (c’est-à-dire que la bourse sous acromiale inflammatoire est retirée)

Réinsertion des tendons (c’est-à-dire une suture) à l’aide d’ancres chirurgicales.

Ténotomie ou ténodèse de la longue portion du biceps (le tendon est soit sectionné soit suturée). Le choix entre ténodèse et ténotomie dépend du chirurgie, de l’âge du patient et du type de lésion de coiffe.

Eventuellement une acromioplastie (c’est-à-dire que la partie antérieure et latérale de l’acromion est retiré pour augmenter l’espace sous acromial ( pour diminuer le conflit sous acromial)

Réservé aux sujets âgés, aux petite sperforations de la coiffe ou a rupture larges non réparables.

Elle est effectuée sous arthroscopie (chirurgie assistée par vidéo) et associe :

Bursectomie,

Ténotomie ou ténodèse de la longue portion du biceps et éventuellement une acromioplastie.

L’immobilisation post opératoire est nécessaire, soit coude au corps soit en légère abduction (bras écarté du corps)

En fonction du type de réparation, la rééducation est débutée plus ou précocement et poursuivie plusiers mois.

Le débridement simple sans réparation


Tumeur Glomique

La tumeur glomique est une petite tumeur, benigne le plus souvent de l’extrémité pulpaire des doigts. Son expression clinique  est particulier car malgré la doulour et le diagnostic est souvent porté tardivement. Il n’est pas rare que les patients souffrent de nombreuses années avant de consulter. Le traitement des tumeurs glomique est essentiellement chirurgical. Après chirurgie, les suites post opératoires sont habituellement simples.

Qu’est-ce qu’une tumeur glomique ?

Pour la première, fois la tumeur a été décrite en 1812 par le Dr Wood sous le terme de Subcutaneoustubercle.

Puis en 1924, le Dr Masson comprendra que cette lésion provient du glomus neuromyoartériel. Histologiquement, la tumeur glomique est le siège d”une  prolifération de cellules glomiques, de structures vasculaires, de tissu musculaire lisse et de ramifications nerveuses.

La tumeur glomique est habituellement de petite taille de 3 à 5 millimètres. Il peut existes des lésions très rares pouvant atteindre quelques centimètres.

La tumeur glomique est souvent sous l’ongle, proche de la matrice c’est-à-dire la zone fabriquant l’ongle. Les localisations ectopiques au poignet, avant-bras ou au coude sont rares mais pas exceptionnelles.

La lésion est bénigne et la récidive est très rare.

Qu’elles sont les symptômes d’une tumeur glomique ?

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Le patient présente très souvent trois types de symptômes. On parle de triade comprenant :

Triade clinqiue de la tumeur glomique

  • Douleur intense est très localisée;
  • Hypersensibilité au froid;
  • Nodule visible ou palpable lorsque la lésion atteint un certain taille, pouvant entraîner une déformation de l’ongle.

2 tests clinique ont été décrits :

Le « Love’s pin test » :

La zone douloureuse est habituellement très exquise. Elle est retrouvée avec la pointe d’un stylo.

Le « Hildreth’s sign »

La diminution de la douleur dans la zone de la tumeur glomique sera provoquée par la mise en place d’un garrot après avoir levé le bras en hauteur pour pratiquer une exsanguination. Une brutale réapparition de la douleur sera constatée lors du lâcher du garrot.

Quels examens faut-il pratiquer pour effectuer le bilan d’une tumeur glomique ?

Les radiographies standards seront systématiquement pratiquées.

On peut y retrouver une encoche osseuse sur la 3e phalange si la tumeur glomique est de taille suffisante. On parle d’érosion osseuse en regard d’une phalange.

L’échographie peut parfois être utile mais l’examen de choix reste l’IRM.


La réalisation d’une IRM de la pulpe d’un doigt est parfois difficile. L’IRM doit être réalisée par une équipe ayant l’expérience de cet examen.

L’IRM retrouve un hyposignal en séquence T1. Il y a  rehaussementpar l’injection de gadolinium et un hypersignal T2/STIR.

Malgré sa précision, certaines tumeurs ne sont pas visualisées à l’IRM.

Quel est le traitement des tumeurs glomique ?

le traitement de la tumeur glomique est chirurgical

Une fois le diagnostic posé, la localisation précise de la tumeur glomique devra être effectuée pour guider le geste chirurgical, qui constitue le traitement essentiel. Les examens complémentaires sont utilisés à cette fin.

L’ablation d’une tumeur glomique est effectué en ambulatoire et cela est réamisé sous anesthésie locorégionale. Puisque la tumeur glomique étant souvent sous l’ongle, l’accès est parfois difficile. Différentes voies d’abord sont possibles. Pour retirer la lésion le chirurgien peut faire soit un abord latéral, soit un abord en soulevant l’ensemble de la matrice et du lit de l’ongle.

Les suites après ablation de la tumeur glomique

Une fois la lésion retirée,  la cicatrisation ne pose pas de problème  et le soulagement est rapidement obtenu.  La disparition de la douleur confirme l’ablation de la lésion.

La lésion retirée par le chirurgien est  très petite taille et est adressée pour examen anatomopathologique. Cette examen anapatomopatholique  confirmera le diagnostic de tumeur glomique et le caractère bénin.

L’ongle peut cependant être un peu déformé.

La récidive est possible mais elle est rare.

prothèse anatomique epaule

Prothèse inversée et anatomique

Prothèse inversée et anatomique

Qu’est-ce qu’une prothèse d’épaule ?

Les prothèses d’épaule existent depuis plus de 25 ans.

Le principe est un peu le même que pour les prothèses de hanche.

Les surfaces articulaires sont remplacées :
– du côté de l’humérus par une pièce métallique,
– du côté de l’omoplate par une pièce en polyéthylène

Prothèse épaule anatomique

Il existe plusieurs types de prothèses ce qui permet de s’adapter à chaque cas particulier :
– Les « prothèses totales anatomiques » comportent les deux pièces (humérus et
omoplate) et reproduisent une anatomie normale. Elles sont utilisées lorsque les surfaces articulaires et les tendons de l’épaule ne sont pas trop abîmés. Les pièces peuvent être soit impactées à force, soit scellées avec du ciment.
– Les « prothèses humérales simples » ne comportent que la pièce humérale. Elles sont utilisées
lorsque le côté de l’omoplate est épargné par l’arthrose (fracture, nécrose sans arthrose, etc.)
– Lorsque les tendons sont complètement rompus, on peut avoir recours à une « prothèse inversée » ou une « prothèse intermédiaire ».

Les risques particuliers à cette chirurgie sont les mêmes que pour les prothèses de hanche :
– L’infection, qui est rare mais grave.
– Le déplacement des pièces prothétiques (luxation)
– L’usure de la pièce en polyéthylène qui se produit après de nombreuses années
– Le défaut de fixation

Que faut-il prévoir avant l’intervention ?

– Des radios et un scanner de l’épaule sont en général nécessaires pour établir un plan opératoire
précis.
– Un examen général de toutes les articulations
– Un bilan pré-anesthésique,
– Il faut également rechercher un foyer infectieux à traiter absolument avant la mise en place de la prothèse (examen d’urine, consultation stomatologique, radio-pulmonaire). Parlez-en à votre chirurgien si c’est le cas.
L’intervention est réalisée sous anesthésie générale avec ou sans anesthésie régionale complémentaire.
Au réveil, le bras est immobilisé par un simple bandage.

L’hospitalisation dure quelques jours. La fixation de la prothèse se fait au moment de l’intervention, il n’y a donc pas de consolidation à attendre et la rééducation est débutée précocement.

En quoi consiste la rééducation post-opératoire ?

La rééducation postopératoire est débutée dès les premiers jours.
Son but est d’entretenir la mobilité de l’épaule, tout en protégeant les réparations des tendons et des ligaments autour de la prothèse. Elle est adaptée à chaque cas et se déroule en 3 phases :
– Pendant les 3 premières semaines la mobilisation de l’épaule est uniquement passive c’est à dire qu’elle réalisée par le kinésithérapeute ; il est préférable d’éviter le travail avec les poulies Vous devez par contre bouger normalement le coude, le poignet et les doigts.
– Entre la 3ème et la 6ème semaine le kinésithérapeute vous montrera comment contracter les muscles sans provoquer de mouvement : c’est la contraction « isométrique ». Il vous aidera également à commencer à bouger vousmême votre épaule : c’est la rééducation active aidée.
– Après la 6ème semaine, vous reprendrez progressivement une activité normale.
La rééducation dure généralement 3 à 6 mois, elle doit être progressive et indolore.

Résultats ?

Les résultats sont très dépendants de l’état initial des muscles, des os et des ligaments. Statistiquement 80 % des patients retrouvent une épaule indolore avec une mobilité réduite d’un tiers par rapport à une épaule normale.

Conclusion :

– L’arthrose de l’épaule est invalidante puisqu’elle compromet la fonction de tout le membre supérieur.
– Lorsque le traitement médical est insuffisant, le seul traitement efficace est la prothèse d’épaule.
– La mobilité pourra être récupérée aux 2/3, en fonction de l’état des muscles avant l’intervention.
– Le soulagement de la douleur est presque constant après 3 à 6 mois.

– Une surveillance sera nécessaire, annuelle le plus souvent, pour vérifier que votre prothèse ne s’use pas.

innervation - syndrome du canal carpien

Le syndrome du canal carpien

Le syndrome du canal carpien

Compression du nerf médian au poignet

  • Points clés :
  • Fréquent, pic vers 40-50 ans
  • Idiopathique , diabete, Thyroïde, Grossesse,
  • Brulûres, picottement et fourmillements
  • Faire un EMG
  • Infiltration ou chirurgie en fonction de la sévérité

Concrètement, le syndrome du canal carpien correspond à la compression du nerf médian, situé au niveau du poignet. Plus précisément, le nerf médian est positionné dans un tunnel ostéo-fibreux, qu’on appelle le canal carpien.
Le syndrome du canal carpien est une pathologie très fréquente. Ce syndrome est responsable de douleurs, de brûlures, de picotements (fourmillements) au niveau de la main. Parfois, la douleur est tellement vive, qu’elle peut même induire des réveils nocturnes.

Ce syndrome est plus courant chez la femme que l’homme. Il est très souvent jugé idiopathique, c’est-à-dire qu’on ne peut établir une cause spécifique le favorisant.
Évoquons les caractéristiques du syndrome du canal carpien, ainsi que ses symptômes, les traitements existants, les risques et conséquences post-opératoires…

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syndrome du canal carpien
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Le nerf medial est un des principaux nerf de la main, il assure l’innervation des 3 ou 4 premiers rayons de la main.

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Retinaculum des fléchisseurs ou ligament annulaire du carpe, il est ouvert lors de la chirurgie

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Branches de division du nerf médian vers les 2 premiers rayons et la moitié du 4 ème

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zone - syndrome du canal carpien
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Nerf “coincé” entre les tendons fléchisseurs au fond et le ligament en avant

LE SYNDROME DU CANAL CARPIEN, AU NIVEAU DE L’ANATOMIE

Le canal carpien est un tunnel ostéo-ligamentaire relativement étroit, qui est situé entre le poignet et les doigts. Sa partie postérieure est constituée d’un plan osseux qui est composé par les os du carpe. Et sa partie antérieure contient le ligament annulaire antérieur qui est une structure fibreuse et peu extensible. On peut donc en déduire que le canal carpien est une zone peu extensible.

À l’intérieur du canal carpien, passe le nerf médian. On y trouve aussi les tendons des muscles fléchisseurs des doigts et du pouce.
Le nerf médian est à la fois sensitif et moteur. Il assure la sensibilité des pulpes du pouce, de l’index, du majeur et d’une partie de l’annulaire. Il assure également l’innervation motrice de certains muscles du pouce et des doigts, qui sont les muscles thénariens.

Quand la superficie du canal carpien diminue, le nerf médian se trouve alors comprimé. C’est ce phénomène qui est responsable de symptomatologie douloureuse à l’origine du syndrome du canal carpien.

LES FACTEURS FAVORISANTS LE SYNDROME DU CANAL CARPIEN

Le syndrome du canal carpien peut être favorisé par différents facteurs. Bien qu’il soit jugé idiopathique, on constate que la répétition de certains mouvements revient souvent comme cause. Il s’agit de mouvements répétés, effectués alors que la main et le poignet sont dans une position non physiologique. C’est-à-dire que la main et le poignet sont dans une position qui n’est pas naturelle pour eux. Certaines activités professionnelles induisant des mouvements répétés de flexion et extension du poignet peuvent donc provoquer un syndrome du canal carpien. Un fait qui sera d’autant plus avéré, chez des sujets prédisposés. Et cela touche des travailleurs de force (boucherie, manutention, chambre froide…) comme des personnes travaillant dans une mauvaise position sur un ordinateur.

D’un autre côté, il existe certaines pathologiques qui favorisent son déclenchement. On peut nommer le diabète, l’hypothyroïdie, les multiples rhumatismes inflammatoires comme la polyarthrite rhumatoïde, les fractures des os du carpe…
Puis, certaines étapes de vie ou circonstances peuvent être favorables au développement du syndrome du canal carpien. C’est le cas de la ménopause ou de la grossesse chez la femme.

Enfin, ce syndrome est plus particulièrement fréquent après l’âge de 45-55 ans.
En règle générale, on associe le syndrome du canal carpien aux douleurs appelées troubles musculo-squelettiques du membre supérieur.

LA MANIFESTATION DU SYNDROME DU CANAL CARPIEN

Au début, le syndrome du canal carpien se manifeste par des signes subjectifs. Ce sont donc des sensations qu’éprouvent le malade. Cela peut correspondre à des fourmillements, des brûlures, ou même à un engourdissement du membre. Ces effets peuvent alors causer des réveils nocturnes, obligeant le patient à secouer la main pour faire disparaître les symptômes.
Dans le cas de 20 à 30% des patients, on constate que l’atteinte des deux mains est fréquente.

Lorsque le syndrome du canal carpien est très évolué, il peut entraîner une faiblesse de la main. Il peut même y avoir une perte de force de préhension du pouce et même une amyotrophie. Cela équivaut à la réduction de la masse musculaire de la main. Cela peut se traduire par des difficultés à attraper des objets ou carrément le lâchage régulier d’objets. Ça peut également s’accompagner d’une perte importante de la sensibilité pulpaire, des trois premiers doigts (pouce, index, majeur).

LE DIAGNOSTIC DU SYNDROME DU CANAL CARPIEN

Pour diagnostiquer le syndrome du canal carpien, il convient de passer un examen clinique classique chez un médecin. Mais il peut également être envisagé de faire des examens complémentaires. Ces derniers sont plus complexes, et offrent une réponse plus approfondie.

L’EXAMEN CLINIQUE CLASSIQUE DU SYNDROME DU CANAL CARPIEN

Dans un cas de syndrome du canal carpien, l’examen clinique classique permet d’établir le diagnostic. Lors de cet examen, le médecin va évaluer l’importance des troubles moteurs et sensitifs. Et il va rechercher des signes cliniques qui mettraient en lumière la compression du nerf médian au niveau du poignet.

La manœuvre de Tinel met en avant la douleur qui se produit au moment de la percussion du canal carpien. La manœuvre de Phalen dévoile la douleur créée par une flexion prolongée du poignet. Le médecin peut aussi diagnostiquer des pathologies qui s’associent au syndrome du canal carpien. On retrouve un doigt à ressaut ou une arthrose du pouce, appelée rhizarthrose.

LES EXAMENS COMPLÉMENTAIRES DISPONIBLES

On pratique habituellement un électromyogramme (EMG).

Cette technique permet d’étudier les nerfs et les muscles plus profondément. Cependant, elle est recommandée en cas de doute au niveau du diagnostic ou si l’option chirurgicale est à envisager. Un médecin peut aussi programmer un électromyogramme lorsqu’il constate une récidive après un traitement.

Plus particulièrement, cet examen mesure les vitesses de conductions, ainsi que la latence du nerf médian. Il permet donc de poser le diagnostic du syndrome du canal carpien, mais aussi d’évaluer la gravité de l’atteinte. L’électromyogramme est pratiqué par un neurologue ou un médecin spécialisé en exploration fonctionnelle.

D’après les antécédents du patient, on peut programmer d’autres examens complémentaires, comme une radiographie, une échographie, une IRM… D’ailleurs, l’IRM sera tout indiquée lors d’une récidive du syndrome de canal carpien. D’autant plus, si cette dernière se déclenche alors que le patient a subi un traitement chirurgical par endoscopie.

Grace à l”EMG le mdecin pourra confirme le diagostic de syndrome du canal carpien mais également vous en preciser sa gravité, ainsi un traitement adapté sera propose pour le traitement.

L’EMG ou electromyogramme permet le diagnostic

traitement - syndrome du canal carpien

LES DIFFÉRENTS TRAITEMENTS DU SYNDROME DU CANAL CARPIEN

Le traitement du syndrome du canal carpien va dépendre de l’importance de la compression. En fonction de la gravité des signes cliniques et électriques, le médecin va donc appliquer un des deux traitements possibles. Lesquels sont le traitement médical ou le traitement chirurgical.

LE TRAITEMENT MÉDICAL

Le premier traitement médical proposé est le port d’une attelle nocturne. Si les douleurs et symptômes persistent, le médecin peut alors effectuer une infiltration de corticoïdes au niveau du canal carpien. En infiltrant des corticoïdes dans le canal carpien, on diminue l’inflammation autour des tendons ; ce qui permet d’augmenter l’espace autour du nerf médian. Techniquement, l’injection se fait environ à 1cm au-dessus du canal carpien.

Ce traitement symptomatique soulage temporairement, et l’amélioration est alors souvent transitoire. La plupart du temps, les symptômes se manifestent de nouveau au bout de quelques mois. On ne peut réaliser des infiltrations à répétition, à cause du risque de fragilisation des tendons. Au final, il est plutôt conseillé de pratiquer deux à trois infiltrations.

infiltration de corticoïdes
endoscopie - syndrome du canal carpien

LE TRAITEMENT CHIRURGICAL

En cas d’échec du traitement médical ou d’atteinte initialement assez sévère, un traitement chirurgical doit être pratiqué.

Cette action va permettre de supprimer totalement la pression dans le canal carpien. Et par la même occasion, elle va libérer le nerf médian de toute compression.
Mieux vaut effectuer le traitement chirurgical rapidement, pour éviter une compression trop longue du nerf médian, et entraîner une lésion définitive.

Dans le traitement chirurgical, on ouvre le ligament annulaire antérieur du carpe pour offrir plus de place au nerf médian. Ce procédé chirurgical peut être réalisé de deux manières, selon une technique classique ou sous endoscopie. La chirurgie classique se fait à ciel ouvert, avec une incision longitudinale au niveau de la paume de la main, la cicatrice sera d’environ 2 cm dans la procédure dite “classique à ciel ouvert”

Pour ma part, je pratique le traitement sous endoscopie, il s’agit d’une chirurgie assistée par caméra. Le chirurgien réalise une ou deux incisions transversales de 1cm environ, dans un pli du poignet et de la paume. La chirurgie sous endoscopie permet de reprendre plus rapidement son activité professionnelle.

La chirurgie du syndrome du canal carpien se pratique:

  • sous anesthésie locale du membre supérieur ou loco-régionale.
  • Elle se fait également en ambulatoire ,et duu coup, il n’y a ni anesthésie générale, ni besoin d’hospitalisation.
  • elle n’est pas douloureuse
  • la recuperation est rapide, on demande au patient de bouger les doigts rapidement
  • l’arrêt de travail est variable, de 1 à 4 semaines en fonction de la profession

Les risques sont faibles mais un traitement  préventif de l’algoneurodystrophie par la vitamine C peut être necessaire.

Les douleurs et reveils nocturnes disparaissenet rapidement mais les picotements peuvent persister 2 à 4 mois le temps de la regeneration nerveuse.

Parfois il existe un inconfort au niveau du talon de la main disparaissant dans les 2 à 6 mois on parle de “pilar syndrome”.

LE SYNDROME DU CANAL CARPIEN LES SOINS ET EFFETS APRÈS CHIRURGIE

LES SOINS ET ACTIONS À METTRE EN PLACE

Après une chirurgie d’un syndrome du canal carpien, on conserve un pansement durant une semaine. Il ne faut pas le mouiller et éviter de faire des gros efforts. Les soins des cicatrices sont peu importants, et les sutures se résorbent plutôt vite.
En parallèle, il est conseillé de mobiliser ses doigts immédiatement, pour éviter tout œdème.

Après l’intervention, on peut prendre des antalgiques simples (paracétamol, topalgic). Leur effet est suffisamment fort pour agir contre la douleur.

L’ÉVOLUTION DES SYMPTÔMES DU SYNDROME DU CANAL CARPIEN

Après une chirurgie du syndrome du canal carpien, le ligament annulaire antérieur étant ouvert, le nerf médian va se régénérer. Cependant, un nerf repousse lentement, à peu près un millimètre par jour. C’est pourquoi la totalité des symptômes du syndrome du canal carpien va mettre 3 à 6 mois pour disparaître entièrement. Par contre, les douleurs nocturnes auront l’avantage de disparaître au cours du premier mois.

La qualité de récupération de la sensibilité et de la force dépend de l’importance de l’atteinte. Mais elle diffère aussi, en fonction de l’ancienneté de la maladie. Dans les formes récentes sans atteinte motrice, la récupération de la sensibilité et de la force est souvent très bonne.

LES COMPLICATIONS POSSIBLES, MAIS RARES

Le syndrome du canal carpien est une intervention fréquente de chirurgie de la main.
Même si les complications sont rares, elles existent tout de même. Les principales complications qu’on recense sont l’hématome, la lésion partielle nerveuse, l’algodystrophie… Bien qu’elle soit possible, la récidive du syndrome du canal carpien est également rare.

On retrouve aussi les complications spécifiques liées à la section du ligament annulaire. Il peut y avoir une plaie vasculaire due à la section de l’arcade palmaire. On distingue aussi des blessures des nerfs médian ou ulnaire, ainsi que des fléchisseurs. Tous ces effets indésirables décrits dans des bouquins scientifiques, restent exceptionnels.

nerf médian comprimé - syndrome du canal carpien
symptômes - canal carpien
infiltration - syndrome du canal carpien

Le syndrome du canal carpien est une maladie courante qui handicape bien les personnes qui la subissent. Lorsqu’il est traité tôt, le syndrome du canal carpien a d’autant plus de chance d’être guéri. Il est donc important de pouvoir le prévenir. Chez des sujets jugés à risque, il est même conseillé de faire une recherche du syndrome du canal carpien aux deux poignets.

Dans certaines professions, les travailleurs sont plus susceptibles de développer un syndrome du canal carpien. Le médecin du travail, comme un ergothérapeute, peut alors leur fournir l’aide nécessaire pour pallier ce risque.
La durée de l’arrêt de travail pour un syndrome du canal carpien diffère selon le traitement chirurgical subi. Pour une chirurgie à ciel ouvert, l’arrêt de travail sera d’un mois, contre 15 jours pour une intervention sous endoscopie.

pansement - syndrome du canal carpien
luxation instabilite

Luxation & Instabilité de l’épaule

Luxation antérieure de l’épaule

  • Pathologie du sportif
  • Parfois favorisée par hyperlaxité
  • Récidive plus fréquentes chez le jeune
  • Score ISIS
  • Chirurgie Butée Latarjet ou Bankart

Définition
La luxation est une perte de contact définitive entre 2 surfaces articulaires, en d’autres termes, il s’agit du déboitement de l’épaule.
L’articulation gléno-humérale est une articulation qui permet des mouvements dont les amplitudes sont extrêmement importantes. Cette mobilité remarquable permet des positions à la limite du contact entre les surfaces articulaires expliquant la fréquence des luxations (perte de contact des surfaces articulaires en présence : la glène de l’omoplate et tête humérale).


épaule luxée


signe de l’épaulette
l’élargissement de l’épaule


vacuité sous acromiale


Pourquoi votre épaule s’est-elle déboîtée ?
Vous épaule s’est déboîtée parce que tout ce qui la stabilise, mécanismes passifs et actifs, a été dépassé par la violence et la force brutale de l’impact exercé sur la tête de l’humérus d’arrière en avant.
Elles peuvent survenir soit à l’occasion d’une chute banale, soit lors de la pratique d’un sport dit « de contact » ou « à risque ».
Le risque d’accident d’instabilité antérieure de l’épaule est d’autant plus grand que le sujet est plus jeune et qu’il présente une hyperlaxité constitutionnelle.
Quel est le mécanisme ?
Le plus souvent il s’agit d’une chute sur la main ou le coude, le membre étant en abduction – rotation externe et rétropulsion. Ce tramatisme entraîne des lésions capsulo-ligamentaires importantes avec désinsertion de la capsule au bord de la glène, des lésions du bourrelet glénoïdien, des lésions de la coiffe des rotateurs avec possible rupture des différents tendons (lésion du sus-épineux par rupture ou désinsertion emportant le trochiter, voire des fractures de la glène ou de la tête hmérale (encoche de Malgaigne)
Que devez-vous faire immédiatement si vous vous déboîtez l’épaule ?
Essayez immédiatement de remettre la tête humérale en place. Sinon, gardez le bras coude au corps et consultez un médecin le plus rapidement possible. En attendant, si cela est possible, mettez des glaçons dans un sac en plastique et posez-le sur l’épaule. Le froid est le meilleur antalgique.
Comment faire le diagnostic ?
Souvent la description du mécanisme suffit à orienter le diagnostic. Le patient se présente avec des douleurs intenses et une impotence fonctionnelle complète du membre supérieur.
A l’inspection du malade : Le patient se présente le bras en abduction et rotation interne. On note une saillie externe de l’acromion (coup de hache ou dépression sous-acromiale) associé à une saillie de la tête humérale en avant. Ceci correspond au signe de l’épaulette illustrant la modification du galbe de l’épaule en rapport avec la vacuité de la glène.


A la palpation : on note le vide correspondant à l’espace sous acromial et l’on palpe la tête humérale dans l’aisselle ou dans le sillon deltopectoral. L’abduction est irréductible (signe de Berger) et l’épaule est non mobile. On complète l’examen clinique par une recherche systématique d’une anesthésie du moignon de l’épaule traduisant l’atteinte du nerf circonflexe et l’on termine cet examen par la recherche des pouls périphériques radiaux et d’un éventuel déficit moteur ou sensitif au niveau de la main.
Que montrent les radiographies ?
Il faut réaliser un cliché de l’épaule de face et ub profil de l’omoplate de Lamy
La glène est vide, la tête est déplacée en dedans.
Il est important de rechercher les lésions osseuses associées, comme la fracture du trochiter, la fracture du col huméral et la fracture du rebord de la glène. Il est à noter que la fracture du bord antérieur de la glène est mise en évidence après réduction de l’épaule par des nouveaux clichés réalisés cette fois selon le profil glénoïdien.
Quelles sont les complications ?
Nerveuses : atteinte du  nerf circonflexe avec anesthésie du moignon de l’épaule et paralysie du deltoïde dont la récupération peut demander 6 mois à 2 ans. Plus rarement, des lésions du plexus brachial peuvent exister lors d’une luxation antérieure de l’épaule (lésion tronculaire du médian et/ou du cubital).
Osseuse : fractures de la glène, de la tête humérale, arracment du tubercule majeur ou mineur,  encoche de Malgaigne, fracture des côtes.
Vasculaire : compression des vaisseaux axillaires est rare
Tendineuses (lésion de la coiffe des rotateurs) : fréquente chez le patient plus âgé, cette lésion doit être systématiquement recherchée. A distance du traumatisme, des examens complémentaires comme l’arthrographie et l’arthroscanner voire l’IRM doivent être réalisées devant la persistance de douleurs car un traitement de réparation de la coiffe s’impose souvent.
L’algoneurodystrophie : sa fréquence augmente avec l’âge, elle est associée souvent à un terrain psychique particulier. Elle prend la forme d’un syndrome douloureux épaule-main.
L’instabilité chronique ou récidivante : Il s’agit d’une complication classique de la luxation antérieure d’épaule, d’autant plus fréquent que le sujet est jeune (< 20 ans), hyperlaxe ou adepte de sports de contact. [/av_textblock] [/av_one_full] [av_one_full first min_height='' vertical_alignment='' space='' custom_margin='' margin='0px' padding='0px' border='' border_color='' radius='0px' background_color='' src='' background_position='top left' background_repeat='no-repeat' animation='' mobile_breaking='' mobile_display='' av_uid='av-4to7s2'] [av_textblock size='' font_color='' color='' av-medium-font-size='' av-small-font-size='' av-mini-font-size='' admin_preview_bg='' av_uid='av-31frbm'] Quel est le traitement? Comment réduire (replacer) l’épaule?
L’évolution spontanée après réduction est très souvent favorable sur le plan clinique mais elle est souvent accompagnée de luxations récidivantes et d’instabilité chronique.
Une réduction doit être réalisée en urgence après que des radiographies aient montré l’absence de fracture du col huméral. Après réduction, une nouvelle radiographie doit être réalisée afin de montrer la bonne réduction de la luxation (médico-légal) et l’absence de fracture du col huméral passée inaperçue lors des premiers clichés. Cette réduction peut être obtenue par différentes techniques.
La réduction doit être douce et progressive afin de ne pas traumatiser le patient ou d’entraîner de lésions supplémentaires.
La réduction est d’autant plus aisée qu’elle est précoce (contractions musculaires réflexes). Quand il est impossible d’effectuer la réduction le patient éveillé, il est parfois nécessaire d’effectuer une anesthésie générale ou loco régionale. Après réduction, il s’agit de vérifier l’absence d’apparition d’une lésion nerveuse.
Comment immobilisation l’épaule après réduction ? Combien de temps ?
Les récidives de luxation d’épaule sont d’autant plus fréquentes que le patient est jeune.
Une immobilisation coude au corps pour une durée de  6 semaines est proposée avant l’âge de 20 ans afin de permettre une cicatrisation la plus complète possible des lésions.
Après 20 ans, une immobilisation de 3 semaines classique.
Quelle est la rééducation ?
Elle est douce et progressive pour une récupération progressive des amplitudes articulaires, suivie d’un renforcement musculaire spécifique des muscles de la coiffe des rotateurs et du sous-scapulaire en particulier. On y associe  des exercices proprioceptifs.

nerf ulnaire - coude

Compression du nerf ulnaire au coude

Compression du nerf ulnaire au coude

COMPRESSION DU NERF ULNAIRE AU COUDE

La compression du nerf  ulnaire au coude se traduit par des douleurs, des brûlures, des fourmillements voire une paralysie du 4ème et 5ème doigt de la main.

La compression survient dans la gouttière épitrochléo-olécranienne, c’est à dire un petit tunnel situé au niveau du coude en arrière de l’épicondyle médial.

Après le syndrome du canal carpien (qui intéresse le nerf médian), il s’agit de la deuxième pathologie nerveuse compressive par ordre de fréquence.

ANATOMIE

Au niveau du coude, le nerf ulnaire circule à la face postérieure de l’épicondyle médial. Il est en contact étroit avec la surface osseuse et est maintenu en place dans un petit tunnel à l’aide d’un ligament. Le nerf est peu mobile et très sensible à l’étirement en cas de compression de ce nerf. Dans cette zone de fragilité, il peut y avoir des manifestations neurologiques sensitives, brûlures, fourmillements, picotements ou motrices (paralysie complète ou totale concernant les 4ème et 5ème doigts.

ORIGINE

Le plus souvent (comme le nerf médian) il s’agit d’une pathologie idiopathique, c’est à dire qu’il n’y a pas de cause retrouvée.

Cependant, il existe certains facteurs favorisant comme micro-traumatismes répétés, des séquelles de fracture du coude, et kystes, muscle surnuméraire….

QUELS SONT LES SYMPTOMES

La symptomatologie intéresse l’annulaire et l’auriculaire en particulier lors de la flexion du coude.

Les principaux signes sont les brûlures, les picotements, les sensations de lourdeur et de faiblesse de la main.

Les douleurs peuvent remonter le long du coude vers l’épaule. La faiblesse très sévère a une répercussion sur les gestes de la vie quotidienne se pratiquant coude fléchi comme la conduite automobile ou l’utilisation d’un téléphone. Dans certains cas, la douleur peut devenir nocturne et gênant le sommeil.

Dans les formes sévères, il peut y avoir une atteinte neurologique, motrice avec une faiblesse musculaire, une amyotrophie et des déformations digitales.

DIAGNOSTIC

Les symptômes décrit par le patient sont multiples (engourdissement, brûlures, picotements, baisse de la sensibilité. L’examen physique pratiqué par le médecin retrouve peu de manifestations cliniques au début.

Dans les formes évoluées, il y a une amyotrophie musculaire et déformation.

La mise en flexion et en supination du coude aggrave la symptomatologie douloureuse du patient. Dans certains cas, on peut retrouver une sub-luxation du nerf au niveau de l’épicondyle médial.

EXAMENS COMPLEMENTAIRES

L’électromyogramme (EMG) est pratiqué de manière systématique par un spécialiste en neurologie ou en exploration fonctionnelle. Il permet de mesurer la vitesse de conduction nerveuse du nerf ainsi que les latences du nerf à la stimulation. Il permet aussi de poser le diagnostic de gravité qui permet de définir le pronostic et la rapidité de récupération après traitement.

Les radiographies doivent être pratiquées en cas d’antécédent de fracture ou de pathologie du coude pré-existante.

Nerf ulnaire

QUEL EST LE TRAITEMENT ?

Le traitement médical dans les formes non neurologiques peu importantes doit être essayé au début. Il associe le repos, attelle, anti-inflammatoires. Des infiltrations de cortisone doivent en général être évitées.

Des exercices de rééducation peuvent être proposées mais sont souvent peu efficaces.

TRAITEMENT CHIRURGICAL

Pratiqué en cas d’échec du traitement médical ou de compression importante du nerf.

La chirurgie est pratiquée par une petite voie d’abord à la partie interne du coude. L’intervention est pratiquée en chirurgie ambulatoire sous anesthésie loco-régionale (il n’y a pas d’hospitalisation). L’incision fait en général 6 à 8 cm de long. Le canal épitrochléo-olécranien est ouvert permettant ainsi de laisser plus de place au nerf. De nombreuses structures anatomiques responsables de compression ont été décrites et doivent être recherchées pour être levées.

En cas de sub-luxation du nerf ou de cubitus valgus, la transposition du nerf peut être proposée. Le nerf est déplacé de la partie postérieure de l’épicondyle médial à la partie antérieure de l’épicondyle médial.

Plusieurs techniques de transposition ont été décrites (sous-cutanée, sous musculaire).

Le choix de la technique chirurgicale dépend du chirurgien et des constatations pré-opératoires.

Arthrose de l’épaule

Qu’est-ce que l‘arthrose de l’épaule?

L’omarthrose

  • Points Clés :
  • Omarthrose = Arthrose de l’épaule
  • Usure du cartilage
  • Symtômes : Raideur et douleur
  • Prothèse anatomique ou inversée

L’omarthrose est une maladie articulaire dégénérative qui affecte l’articulation de l’épaule.

Elle est également connue sous le nom d’arthrose de l’épaule et se caractérise par la dégradation progressive du cartilage qui recouvre les surfaces articulaires de l’humérus (os du bras) et de la cavité glénoïde (partie de l’omoplate). Cette usure du cartilage peut entraîner des douleurs, des raideurs, une diminution de la mobilité de l’épaule, ainsi qu’une inflammation de l’articulation.

L’arthrose est la conséquence de l’usure progressive des cartilages articulaires. Lorsque le cartilage a disparu, les surfaces osseuses frottent directement l’une contre l’autre entraînant douleur et enraidissement. L’épaule est moins souvent atteinte par l’arthrose que la hanche ou le genou, car elle ne supporte pas le poids du corps.

L’omarthrose peut être causée par plusieurs facteurs tels que

  • l’âge
  • l’utilisation excessive ou répétitive de l’épaule,
  • les blessures
  • l’obésité
  • et d’autres problèmes de santé tels que la goutte ou la polyarthrite rhumatoïde.

L’arthrose n’est cependant pas exceptionnelle, surtout après 60 ans.

Sur les radiographies, il est facile d’en faire le diagnostic.

Les infiltrations et le traitement médical aident parfois à soulager les douleurs. traitement de l’omarthrose peut inclure des médicaments pour soulager la douleur et l’inflammation, la physiothérapie, l’exercice régulier, la perte de poids, et dans certains cas, une intervention chirurgicale.

Lésion du cartilage de l’humérus

Prothèse de l’épaule

Qu’est-ce qu’une prothèse d’épaule ?

Les prothèses d’épaule existent depuis plus de 25 ans.

Le principe est un peu le même que pour les prothèses de hanche.

Les surfaces articulaires sont remplacées :

  • du côté de l’humérus par une pièce métallique,
  • du côté de l’omoplate par une pièce en polyéthylène>.

Il existe plusieurs types de prothèses ce qui permet de s’adapter à chaque cas particulier :

  • Les « prothèses totales anatomiques » comportent les deux pièces (humérus et omoplate) et reproduisent une anatomie normale. Elles sont utilisées lorsque les surfaces articulaires et les tendons de l’épaule ne sont pas trop abîmés. Les pièces peuvent être soit impactées à force, soit scellées avec du ciment.
  • Les « prothèses humérales simples » ne comportent que la pièce humérale. Elles sont utilisées lorsque le côté de l’omoplate est épargné par l’arthrose (fracture, nécrose sans arthrose, etc.)
  • Lorsque les tendons sont complètement rompus, on peut avoir recours à une « prothèse inversée » ou une « prothèse intermédiaire ».

Les risques particuliers à cette chirurgie sont les mêmes que pour les prothèses de hanche :

  • L’infection, qui est rare mais grave.
  • Le déplacement des pièces prothétiques (luxation)
  • L’usure de la pièce en polyéthylène qui se produit après de nombreuses années
  • Le défaut de fixation

Que faut-il prévoir avant l’intervention ?

  • Des radios et un scanner de l’épaule sont en général nécessaires pour établir un plan opératoire
    précis.
  • Un examen général de toutes les articulations
  • Un bilan pré-anesthésique

Il faut également rechercher un foyer infectieux à traiter absolument avant la mise en place de la prothèse (examen d’urine, consultation stomatologique, radio-pulmonaire). Parlez-en à votre chirurgien si c’est le cas.

L’intervention est réalisée sous anesthésie générale avec ou sans anesthésie régionale complémentaire.
Au réveil, le bras est immobilisé par un simple bandage.

L’hospitalisation dure quelques jours. La fixation de la prothèse se fait au moment de l’intervention, il n’y a donc pas de consolidation à attendre et la rééducation est débutée précocement.

En quoi consiste la rééducation post-opératoire ?

La rééducation postopératoire est débutée dès les premiers jours.
Son but est d’entretenir la mobilité de l’épaule, tout en protégeant les réparations des tendons et des ligaments autour de la prothèse. Elle est adaptée à chaque cas et se déroule en 3 phases :

  • Pendant les 3 premières semaines la mobilisation de l’épaule est uniquement passive c’est à dire qu’elle réalisée par le kinésithérapeute ; il est préférable d’éviter le travail avec les poulies Vous devez par contre bouger normalement le coude, le poignet et les doigts.
  • Entre la 3ème et la 6ème semaine le kinésithérapeute vous montrera comment contracter les muscles sans provoquer de mouvement : c’est la contraction « isométrique ». Il vous aidera également à commencer à bouger vousmême votre épaule : c’est la rééducation active aidée.
  • Après la 6ème semaine, vous reprendrez progressivement une activité normale.
    La rééducation dure généralement 3 à 6 mois, elle doit être progressive et indolore.

Résultats après prorthèse d’épaule ?

Le résultat attendu après une prothèse d’épaule peut varier en fonction de plusieurs facteurs tels que l’état de l’articulation de l’épaule avant la procédure, l’âge du patient, les conditions médicales préexistantes, le type de prothèse utilisé et la qualité des soins postopératoires.

Cependant, en général, les patients qui subissent une prothèse d’épaule peuvent s’attendre à une amélioration significative de leur douleur et de leur fonctionnement de l’épaule, ce qui peut leur permettre de retrouver leur indépendance et leur qualité de vie.

Selon une étude, environ 80 à 90 % des patients signalent une diminution de la douleur et une amélioration de la fonction de l’épaule après une prothèse d’épaule.

Il est important de noter que la récupération après une prothèse d’épaule peut prendre plusieurs mois, et que les patients doivent suivre un programme de rééducation supervisé pour maximiser les résultats de la procédure.

De plus, certains patients peuvent encore ressentir de la douleur ou de la raideur après la procédure, bien que cela soit généralement transitoire et puisse être traité avec des médicaments ou une thérapie physique.

Conclusion :

  • L’arthrose de l’épaule est invalidante puisqu’elle compromet la fonction de tout le membre supérieur.
  • Lorsque le traitement médical est insuffisant, le seul traitement efficace est la prothèse d’épaule.
  • La mobilité pourra être récupérée aux 2/3, en fonction de l’état des muscles avant l’intervention.
  • Le soulagement de la douleur est presque constant après 3 à 6 mois.
  • Une surveillance sera nécessaire, annuelle le plus souvent, pour vérifier que votre prothèse ne s’use pas.
de quervain

Ténosynovite de De Quervain

Ténosynovite de De Quervain

Définition

Il s’agit d’une inflammation des tendons (tendinite) située sur le bord externe du poignet à la base du pouce. Les tendons impliqués sont le long abducteur et le court extenseur du pouce. Ces tendons passent dans un petit tunnel fibreux (premier compartiment, une partie du rétinaculum des extenseur) peuvent être à ce niveau être piégés et le siège d’une inflammation douloureuse.

tendon - poignet et main

Cause

Il s’agit d’une inflammation de ces tendons par un frottement mécanique. Il peut s’agir d’un micro traumatisme répété lié à des mouvements itératifs entant parfois dans le cadre d’une maladie professionnelle.

Diagnostic

L’examen clinique est tout à fait typique retrouvant des douleurs du bord externe du poignet en regard du trajet du tendon long abducteur et court extenseur du pouce

Il peut parfois dans les formes sévères exister un gonflement, un épaississement voir une crépitation. Les manœuvres de Finkelstein sont positives : elles correspondent à placer le pouce dans la paume de la main et effectuer une inclinaison sur le bord ulnaire.

Examens complémentaires

Une échographie ou une IRM peuvent confirmer la lésion.

Cause

Le plus souvent aucune cause réelle n’est retrouvée en dehors d’une notion de mouvements répétés mais des facteurs favorisant existent comme une grossesse, un diabète, une hypothyroïdie, une polyarthrite rhumatoïde…

Traitement

Dans les formes débutantes, peu invalidantes il faudra utiliser des antis inflammatoires en comprimés voir en infiltration avec des attelles de repos et l’éviction des facteurs favorisant.

En cas d’échec, des formes récidivantes aux traitements médicaux ou sévères, une intervention chirurgicale peut être pratiquée. Celle-ci est effectuée sous anesthésie locorégionale en ambulatoire (sans hospitalisation). Le  principe de l’intervention est d’agrandir le tunnel dans lequel passe les tendons afin de leurs laisser plus de place. Le tunnel est soit agrandi ou soit complètement ouvert. On vérifie qu’il n’y a pas d’anomalie au niveau des tendons (il existe des formes avec des tendons longs abducteurs multiples. On vérifie également qu’il n’y a pas de cloison surnuméraire anormale.

Questions fréquentes

Combien d’infiltrations peut-on pratiquer?

En général on évite de pratiquer plus de deux à trois infiltration en particulier dans l’année.

Peut-il s’agir d’une maladie professionnelle?

Oui

Quelles sont les complications après l’intervention chirurgicale?

Les suites sont habituellement simples mais il peut exister des douleurs résiduelles, une sensation de subluxation des tendons extenseurs, une récidive, une algodystrophie, un hématome, une infection. Ces problèmes ne sont pas toujours spécifiques à cette pathologie mais sont propres à toutes chirurgies.

Il faut noter que la branche sensitive du nerf radiale est proche de l’incision et qu’il faudra durant la chirurgie, veiller à la protéger et la respecter.

rhizarthrose

Rhizarthrose

RHIZARTHROSE

LA RHIZARTHROSE ET SA PRISE EN CHARGE

Dr Alexandre KILINC – Institut Main et Epaule Jouvenet, Clinique Jouvenet

Qu’est-ce que la rhizarthrose ?

La rhizarthrose ou arthrose du pouce est l’arthrose qui affecte l’articulation de la base du pouce, également connue sous le nom d’articulation trapézo-métacarpienne.

Elle se caractérise par une usure progressive du cartilage qui recouvre les os de cette articulation. La rhizarthrose entraine : douleur,  raideur et diminution de la force de préhension. Avec le temps il y a une perte de mobilité du pouce.

La rhizarthrose est une affection courante, en particulier chez les femmes et les personnes âgées.

Arthrose dun pouce ou rhizarthrose Dr Kilinc Chirurgien main clinique Jouvenet

Icono 1 : Pincement de l’articulation trapézo-métacrapienne typique d’une rhizarthrose (Icono Dr Kilinc).

Quelles sont les causes de la rhizarthrose ?

La rhizarthrose peut être causée par l’usure normale due à l’âge. Par fois on retouve des causes comme une utilisation excessive de l’articulation, blessures répétées ou prédispositions génétiques.

Les facteurs de risques reconnus sont les suivants :

– L’âge : elle est plus fréquente chez les personnes âgées de plus de 50 ans.

– Le sexe : Les femmes sont plus susceptibles de développer une rhizarthrose que les hommes.

– L’hérédité : Des antécédents familiaux de rhizarthrose peuvent augmenter le risque de développer la maladie.

– Traumatisme : Des blessures répétées ou une utilisation excessive de l’articulation peuvent entraîner une usure prématurée.

– Les malformations anatomiques : Certaines malformations anatomiques congénitales ou acquises peuvent favoriser cette arthrose du pouce.

– L’obésité : Le surpoids peut exercer une pression supplémentaire sur l’articulation et favoriser l’usure du cartilage.

– Les professions manuelles : Les personnes qui effectuent des tâches manuelles répétitives, comme les ouvriers, les agriculteurs ou les musiciens, ont un risque accru de développer une rhizarthrose.

Quels sont les symptômes de la rhizarthrose ?

Les symptômes de la rhizarthrose peuvent varier d’une personne à l’autre, mais ils incluent généralement :

– Douleur : La douleur est le symptôme le plus courant de la rhizarthrose. Elle peut être ressentie à la base du pouce et s’aggraver lors des activités qui sollicitent cette articulation.

– Raideur : Une sensation de raideur ou de blocage de l’articulation peut survenir, en particulier après une période d’inactivité.

– Perte de force : La rhizarthrose peut entraîner une perte de force de préhension, rendant difficile la tenue d’objets lourds ou volumineux.

– Déformation de l’articulation de la base du pouce pouvant aller jusqu’à une déformation du pouce en « Z »

deformation du pouce par la rhizarthrose

Icono 2 : la base du pouce est déformée et une déformation pouce en Z avec hyperextension du pouce (Icono Dr Kilinc)

– Craquement lorsque l’on bouge l’articulation.

– Perte de mobilité  progressive de la mobilité du pouce. Cela peut rendre les activités quotidiennes difficiles, comme écrire, saisir des objets ou effectuer des tâches ménagères.

Quels examens demander en cas de suspicion de rhizarthrose ?

Après un examen clinique attentif.

Votre médecin traitant, votre rhumatologue ou votre chirurgien de la main vous prescrira un bilan radiographique. Ce bilan comprant :

  • des radiographies simples de face et de profil de l’articulation trapézo-métacarpienne.

radiographie comparatives des pouce souffrant de rhizarthrose

Habituellement il n’y a pas d’indication à effectuer un arthroscanner ou une IRM.

Parfois on retouve associé à l’arthrose du pouce , d’autres maladie comme le syndrome du canal carpien ou une tendinite de De Quervain.

Comment traiter la rhizarthrose ?

Il n’existe pas de remède définitif pour la rhizarthrose, mais des traitements tels que les médicaments antidouleur, les attelles, les injections de corticoïdes et la chirurgie peuvent soulager la douleur et améliorer la fonction de l’articulation.

– Dans un premier temps le médecin vous prescrira des antalgiques et des anti-inflammatoires.
Les attelles ou les orthèses ( c’est-à-dire une coque en plastique)  portées la nuit durant au moins trois mois peuvent également être très efficaces sur la douleur.

– Dans un second temps, si les douleurs persistent, un traitement infiltratif est proposé. Parfois 2 à 3 infiltrations peuvent être nécessaire.

– Si le traitement médical n’est pas suffisant pour soulager les douleurs, le recours à un traitement chirurgical est alors recommandé. Il existe de grandes options thérapeutiques chirurgicales :  la chirurgie par prothèse (prothèse trapézo-métacarpienne le plus souvent) et la trapézectomie- ligamentoplastie.

Prothèse trapezo-metacrapienne

– La prothèse trapézométacarpienne consiste à remplacer l’articulation par des pièces en titane qui vont s’emboiter. Il s’agit d’une intervention  effectuée en ambulatoire sous anesthésie locale. La récupération est souvent rapide mais un suivi à moyen et long terme sera nécessaire du fait de l’usure des pièces ou du leur instabilité. Il y a un risque d’infection comme toutes le prothèse mais ce risque est faible et une prise en charge par des chirurgiens de la main permettra une bonne prise en charge.

Prothèse trapezo metacrarpienne implantée par le dr Kilinc alexandre

Icono 3 : Implantation d’une prothèse trapézo-métacarpienne pour traiter une rhizarthrose (Icono Dr Kilinc)

Trapezzectomie

– La trapézectomie- ligamentoplastie consiste à retirer entièrement le trapèze et stabiliser le pouce à l’aide d’une partie d’un tendon du poignet. Il s’agit d’une intervention également effectuée en ambulatoire sous anesthésie locale. L’intervention est un peu plus lourde que la prothèse trapézo-métacarpienne. Une immobilisation post-opératoire de 4 semaines avec une rééducation 3 à 4 mois sont nécessaires mais le résultat est souvent durable dans le temps.

En conclusion, Il est important de consulter un professionnel de la santé si vous présentez des symptômes évoquant une rhizarthrose  car des solutions thérapeutiques existent.