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Maladie de Dupuytren

MALADIE DE DUPUYTREN

Qu’est ce que la maladie de Dupuytren?

C’est une affection médicale qui affecte les tissus mous de la paume de la main et des doigts, provoquant une rétraction progressive des doigts.

Cette maladie se caractérise par la formation de nodules fibreux et de cordons durs dans les tissus sous-cutanés de la paume de la main et des doigts. Ces cordes provoquent une courbure progressive des doigts. La deformation peut emplecher de poser la main à plat.

La maladie peut également affecter les pieds et d’autres parties du corps, bien que cela soit moins fréquent.

La maladie de Dupuytren est généralement diagnostiquée chez les hommes âgés de plus de 40 ans. Elle peut également toucher les femmes et les personnes plus jeunes.

Les personnes atteintes de la maladie de Dupuytren ont souvent des antécédents familiaux de la maladie. Elle est d’origine idiopathique et son atteinte est souvent bilatérale.

Il ne s’agit pas d’une atteinte des tendons fléchisseurs.

Cette maladie est décrite en 1831 par le Baron Guillaume DUPUYTREN, chirurgien à l’hôtel Dieu de Paris.

Le traitement chirurgical est proposé en cas de contractures en flexion importante de la main gênant le patient dans ses activités quotidiennes.


ANATOMIE

La maladie de Dupuytren n’atteint pas les tendons fléchisseurs mais l’aponévrose palmaire superficielle. Cette aponévrose est placée sous le tissu cutané à distance des tendons fléchisseurs.

Elle est constituée de fibres longitudinales transversales et sagittales.

Dans la maladie de Dupuytren, il existe des épaississement localisés sous la forme de nodules, de brides ou d’ombilication cutanée. Les doigts les plus fréquemment touchés sont : l’annulaire, l’auriculaire, le majeur, le pouce, l’index.

Pas de facteur de risque.

L’origine de la maladie de Dupuytren est inconnue mais de nombreux facteurs semblent favorisants , on parle de diathèse.

Origines de la maladie de Dupuytren

Les causes exactes de la maladie de Dupuytren ne sont pas encore connues, bien qu’il soit probable que plusieurs facteurs contribuent au développement de la maladie. Les chercheurs ont identifié plusieurs facteurs de risque, notamment :

  • L’âge : la maladie est plus fréquente chez les personnes âgées de plus de 40 ans
  • Le sexe : la maladie est plus fréquente chez les hommes que chez les femmes
  • L’hérédité : la maladie a tendance à se produire dans les familles, ce qui suggère qu’il y a une composante génétique
  • Les antécédents médicaux : certaines maladies, comme le diabète, l’épilepsie et l’hyperthyroïdie,
  • Chez les Scandinaves (Islande, Russie, Angleterre). Elle est exceptionnelle chez les patients d’origine asiatique et les africains.
  • Hypertriglycéridémie
  • Travailleurs manuel.

Symptômes de la maladie de Dupuytren

La maladie de Dupuytren commence généralement par l’apparition de petits nodules ou de tissus enflés dans la paume de la main, qui peuvent être légèrement douloureux.

Avec le temps, ces nodules se transforment en cordons durs et épais qui se rétractent, provoquant la courbure progressive des doigts.

Les doigts affectés peuvent être difficiles à étendre complètement, et la courbure peut rendre les activités quotidiennes, comme saisir un objet ou serrer la main de quelqu’un, plus difficiles ou douloureuses.

Dans les formes typiques la maladie de Dupuytren apparaît chez un homme autours de la quarantaine. Il s’agit d’une pathologie d’apparition progressive débutant par des nodules du 4ème et 5ème doigt de la main.

La maladie de Dupuytren ne s’accompagne pas de douleur lorsqu’elle est isolée.

Le test de la table permet apprecier la gravite de la maladie et l’importantce de la retraction du doigt.

Classification de la maladie de Dupuytren

La maladie de Dupuytren est classée en fonction de la gravité de la courbure des doigts, qui est mesurée en degrés.

La classification la plus courante est la classification de Tubiana-Moutet, qui divise la maladie en plusieurs stades :

  • Stade 0 : pas de nodules ou de cordons visibles
  • Stade 1 : des nodules peuvent être palpables, mais il n’y a pas de courbure des doigts
  • Stade 2 : les doigts sont courbés à moins de 45 degrés
  • Stade 3 : les doigts sont courbés à plus de 45 degrés
  • Stade 4 : les doigts sont courbés à plus de 90 degrés, rendant les activités quotidiennes difficiles ou impossibles

Examen complementaires

Aucun examen complémentaire n’est nécessaire.

Les radiographies sont normales.

Quel est le traitement de la maladie de Dupuytren?

Le traitement chirurgical de la maladie de Dupuytren est généralement réservé aux patients qui ont des symptômes suffisamment graves pour affecter leur qualité de vie quotidienne.

Les médecins décident du moment de l’intervention en fonction de la gravité et de la progression de la maladie.

Dans les premiers stades de la maladie, lorsque les nodules sont petits et que la courbure des doigts est légère, les médecins peuvent prescrire des exercices de physiothérapie pour maintenir la mobilité des doigts.

Cependant, lorsque la courbure des doigts devient plus importante et qu’elle affecte la fonctionnalité de la main, la chirurgie peut être nécessaire. Une intervention chirurgicale pour retirer les tissus fibreux et les cordons rétractés afin de restaurer la mobilité des doigts.

Il existe plusieurs techniques chirurgicales disponibles, notamment :

Aponévrotomie à l’aiguille  :

une petite incision avec une aiguille pour couper la bride. la recidive est rapide mais le geste est simple.

Aponecvrectomie chirurgicale :

sous anesthésie locale,  des inscisions sont pratiquées pour libérer le doigt.

Le choix de la technique chirurgicale dépend de la gravité de la maladie et des préférences du chirurgien.

Il est important de noter que la chirurgie peut entraîner des complications, telles que des saignements, des infections, une perte de sensibilité ou une récidive de la maladie.

Il est donc important que vous discutiez des avantages et des risques de la chirurgie avant de prendre une décision.

Quelles sont les complications possibles?

Les complications sont l’infection, l’hématome, les troubles neurologiques liés à l’atteinte des nerfs digitaux, le taux de récidive de 40 à 70% en fonction de l’atteinte et de la technique chirurgicale.

Dans les formes récidivantes, les techniques de lambeaux, de greffes cutanées ou de cicatrisation dirigée (technique de Mac Cash paume ouverte) peuvent être pratiquées.

L’utilisation d’une orthèse dynamique d’extension des doigts sera nécessaire dans les formes de moyenne ou de grande importance.

Quelles sont les suites après une opération par aponevrectomie?

Pansement

Le pansement est effectué tous les 2 à 3 jours jusqu’à cicatrisation complète.

Désinfection de la main sous l’eau du robinet et mise en place de pansement type Mépitel ou Urgotulle.

Dans le cas de la technique de Mac Cash (technique de paume ouverte) la paume de la main est mise en cicatrisation dirigée à l’aide de tulle gras.

Les complications à rechercher durant le pansement sont : l’infection, la nécrose des lambeaux cutanés, l’hématome. Les fils sont habituellement retirés autour du  12ème ou 15ème jour et une orthèse d’extension peut alors être placée.

Kine

Des séances de reeducations sont prescites pour assouplir la peau et il est recommander de porter une orthèse avec des élastique 3 à 6 mois. Un suivi à moyen et long terme est nécessaire.

dupuytren - pré-opératoire

chirurgie - dupuytren
doigt maillet

Doigt en maillet

Doigt en maillet

Mallet finger

Définition du mallet finger

Le doigt en maillet correspond à la chute de la troisième phalange (phalange distale ou phalange en regard de l’ongle) liée à une lésion de l’extenseur avec arrachement osseux.

La perte de continuité de l’appareil extenseur entraine une diminution des forces de stabilisation en extension et l’appareil fléchisseur entraine le doigt en flexion c’est-à-dire vers la paume de la main responsable de l’aspect de chute de la dernière phalange.

Le diagnostic du doigt en maillet est assez simple.

L’examen clinique révèle une chute de l’ongle avec une impossibilité de relever la dernière phalange de manière active alors qu’en passive il est toujours possible de relever la dernière phalange mais le patient ne peut pas garder la position d’extension. Les douleurs sont souvent peu importantes.

mallet finger tendineux, chute de la dernière phalange

A L’examen

On réalise souvent une radiographie de face et de profil à la recherche d’une lésion osseuse. La réalisation d’une échographie n’est pas systématique dans les formes classiques.

Comment traiter le mallet finger

Il existe deux situations : soit il s’agit d’une lésion purement tendineuse (mallet finger tendineux) ou il existe une lésion osseuse.

Lésion tendineuse : Lorsque cette lésion est vue précocement c’est-à-dire dans les quinze premiers jours, on recommande la mise en place d’une attelle  en légère hyper extension à garder huit semaines en permanence et encore un mois la nuit.

Il s’agit en effet d’une zone de cicatrisation assez difficile, il faudra garder cette attelle suffisamment longtemps pour que le cal se forme et soit solide.

Différents modèles d’attelles existent : palmaires, dorsales, sur mesures, amovibles, à scratch.

Il faudra surveiller qu’il n’y a pas de macération ou des lésions cutanées.

Mallet finger osseux :

Soit le fragment osseux est de petite taille et inférieur à 1/3 sans subluxation articulaire, dans ce cas on effectue également un traitement orthopédique comme dans les lésions tendineuses.

Soit il s’agit d’un fragment important, plus d’1/3 de la surface articulaire avec ou sans subluxation. Il faudra alors pratiquer une synthèse qui pourra être effectuée par broches. L’intervention chirurgicale se pratique sous anesthésie locorégionale.

FAQ Doigt en maillet

Quelles sont les complications possibles ?

Il peut y avoir un échec du traitement médical avec une récidive certainement orthopédique avec une récidive du mallet finger. Cette récidive est souvent moins importante que la lésion initiale.

Une déformation en hyper extension de la première articulation inter-phalangienne peut également apparaitre responsable d’une déformation en col de cygne qui est particulièrement difficile à traiter. Les lésions cutanées peuvent également apparaitre soit après une intervention chirurgicale soit sous attelle entrainant une macération et une nécrose cutanée.

Quand peut-on reprendre une activité sportive ?

Il n’y a pas de reprise d’activités sportives avant un mois et on recommande la reprise avec le port d’une attelle de protection le premier mois.

Que faire si les lésions ont été diagnostiquées tardivement ?

On privilégiera l’intervention chirurgicale avec l’ablation du cal d’allongement, fixation du tendon extenseur et mise en place d’une broche transitoire avec attelle à garder un mois et demi.

entorse lli pouce

Entorse du ligament latéral interne du pouce

Entorse du ligament latéral interne du pouce

Définition

L’entorse du ligament latéral interne du pouce nécessite une lésion fréquente liée à une entorse c’est-à-dire un étirement ou une déchirure du ligament latéral interne. Ce ligament se trouve à la base du pouce entre le pouce et l’index.

Cause 

Il s’agit d’un traumatisme. Il peut s’agir soit d’une chute au sport (le cas classique est celui d’un traumatisme au ski soit par le pouce qui s’est enfoncé dans la neige ou soit par traction avec la dragonne.

On observe également cette lésion lors de traumatismes sportifs comme au rugby ou football liés à la chute sur le pouce. Dans certains cas il s’agit juste d’une chute à l’arrière le pouce écarté.

Quels sont les symptômes ?

Il s’agit d’une douleur localisée à la base du pouce à la partie intérieure. On associe souvent à un gonflement et à une difficulté à mobiliser le pouce.

Quels examens réaliser ?

On réalise des radiographies de face, profil, ¾ de la métacarpo-phalangienne du pouce à la recherche d’une fracture ou d’un arrachement osseux associé.

En cas de doute on peut pratiquer des radiographies dynamiques. Il s’agit de clichés en Varus c’est-à-dire en appliquant une force vers l’extérieur et pour rechercher un bâillement excessif d’un côté par à port au côté sain. Si le ligament est déchiré il y aura un excès d’écartement du pouce bien visible sur la radiographie.

L’échographie peut être également pratiquée à la recherche d’un effet Stener qui traduit l’arrachement complet du ligament qui s’est déplacé et qui n’est plus capable de cicatriser car n’étant plus à sa position anatomique normale.

Quel est le traitement ?

En cas de doute, en cas de lésion importante ou avec un effet Stener, il faudra envisager un traitement chirurgical par une courte cicatrice d’environ 3 cm à l’intérieur du pouce. Le ligament est repéré et suturé à l’os sur une ancre chirurgicale. On mettre ensuite en place un gantelet en résine durant un mois environ. Dans les entorses bénignes, en absence d’effet Stener (qui peut être prouvé avec certitude à l’échographie) on privilégiera le traitement orthopédique par la mise en place d’une résine 4 semaines.

Questions fréquentes 

Qu’est-ce que l’effet Stener ?

L’effet Stener correspond  à l’avulsion du ligament latéral interne qui n’est plus en zone anatomique. Ce ligament est séparé de l’os par la dossière de l’adducteur, et ne peut donc cicatriser correctement.

L’effet Stener peut être recherché à l’échographie ou à l’IRM. En cas de doute, il faudra envisager une intervention chirurgicale car les séquelles fonctionnelles peuvent êtres importantes.

Quels sont les complications post opératoires ?

Elles sont rares mais il faudra prévenir  le patient que cette lésion même opérée peut entrainer une raideur, un gonflement au niveau du pouce et des douleurs résiduelles.

Quel est le meilleur délai pour opérer ?

On recommande l’intervention chirurgicale avec réparation du ligament latéral dans les trois premières semaines. Si le diagnostic a été fait tardivement et que le ligament n’est plus suturable, il faudra envisager une reconstruction ligamentaire par une ligamentoplastie au petit palmaire qui est un petit tendon présent au niveau du poignet.

fracture - tête radiale

Fracture de la tête radiale : comment se soigner ?

Fracture de la tête radiale : comment se soigner ?

La tête radiale se situe à l’extrémité supérieure du radius ; l’un des deux os de l’avant-bras. Elle dépend de deux articulations : l’huméro-radiale par sa cupule et la radio-cubitale supérieure par son pourtour. La fracture de la tête radiale représente environ un tiers des fractures du coude. Cette blessure est fréquente, mais souvent bégnine. Il convient de distinguer la fracture isolée d’une fracture associée à une autre lésion. En effet, il existe plusieurs degrés de fracture ; du simple trait fractuaire sans déplacement à la destruction totale de la tête radiale. Vous souhaitez en savoir plus sur la fracture de la tête radiale ? On vous explique tout en détail.


Fracture de la tête radiale : qui est sujet ?

Les fractures de la tête radiale du coude adviennent habituellement chez les jeunes sujets ; entre 20 et 40 ans en moyenne. Les hommes sont nettement plus touchés que les femmes ; environ 2 hommes pour une femme. Chez les enfants, elle se traduit par un déplacement de l’épiphyse au niveau du cartilage de croissance.

Comment surviennent les fractures de la tête radiale ?

Les fractures de la tête radiale se déclarent généralement à la suite d’un choc indirect. Comment cela se déroule-t-il ? Lors d’une chute avec une réception sur la paume de la main et le coude en extension. La tête radiale peut alors être écrasée par un mécanisme de “casse-noix” entre la diaphyse radiale qui remonte et le condyle huméral. Une luxation du coude peut également entraîner une fracture de la tête radiale.

Les différents types de fractures de la tête radiale du coude

On distingue les fractures de la tête radiale dites isolées, qui représentent environ 55 % des fractures et les fractures associées à une autre lésion du coude ou de l’avant-bras (45 %). La classification la plus utilisée est celle de Mason. Elle reconnaît 3 catégories de fractures :

  • type I : il comprend les fissures ou fractures sans déplacement ;
  • type II : il regroupe les fractures avec un léger déplacement (plus de 2 mm) ;
  • type III : il rassemble les fractures comminutives de l’ensemble de la tête radiale.

La classification de Morrey ajoute un type IV qui se réfère à :

  • la fracture de la tête radiale avec luxation du coude ;
  • la fracture du col ;
  • les fractures associées à une autre fracture.

Enfin, la classification de Duparc accentue sur le mécanisme et les différents traits de fractures.

Les fractures de la tête radiale peuvent être combinées à diverses lésions :

  • luxation du coude ;
  • fracture du poignet ;
  • fracture de l’olécrane (extrémité du coude) ;
  • fracture de Monteggia (fracture de l’avant-bras sur le cubitus avec une luxation de la tête du radius) ;
  • fracture de la coronoïde (située à l’extrémité proximale de l’ulna et est en continuité avec l’olécrane) ;
  • terrible triade (luxation du coude, fracture de la coronoïde et fracture de la tête radiale) ;
  • etc.


Fracture de la tête radiale : quels symptômes ?

Une fracture de la tête radiale va entraîner de fortes douleurs au niveau du coude. Vous constaterez un gonflement lié à l’hémarthrose ; cela correspond à l’épanchement de sang dans l’articulation provenant du foyer de fracture. Vous ressentirez une impotence fonctionnelle, autrement dit, des difficultés à mobiliser le coude. Enfin, vous éprouverez des douleurs à la palpation de la tête radiale et lors de la rotation de l’avant-bras et du poignet.

Fracture de la tête radiale : quel bilan radiologique ?

Dans un premier temps, il faut effectuer des radiographies standards du coude de face, de profil et deux trois-quarts. Cette étape permet de diagnostiquer et de préciser le déplacement du ou des fragments. Dans les cas plus complexes, des radiographies complémentaires peuvent être réalisées ainsi qu’un scanner du coude. Ce dernier peut révéler d’autres lésions osseuses : fracture de la diaphyse cubitale, fracture de l’apophyse coronoïde, etc.

Les options thérapeutiques dans le traitement d’une fracture de la tête radiale

L’objectif du traitement d’une fracture articulaire est de récupérer une articulation stable, mobile et indolore. En fonction de son diagnostic, le spécialiste du coude préconisera le traitement le plus adapté au type de fracture. Par conséquent, le temps de guérison et le temps d’immobilisation dans le cas d’une fracture de la tête radiale varient selon sa sévérité. La fracture de la tête du radius doit être rapidement prise en charge même s’il ne s’agit que d’une petite fissure ou d’un arrachement secondaire.

Méthodes non-opératoires

Le traitement fonctionnel

Le traitement fonctionnel a pour principe d’immobiliser le coude par une attelle durant une courte période ; entre 3 et 7 jours, afin que l’épanchement diminue. Il conviendra ensuite de démarrer la rééducation. Le sujet pourra limiter la douleur grâce à un traitement anti-inflammatoire et antalgique.

Le traitement orthopédique

Le traitement orthopédique immobilise le coude entre 4 et 6 semaines par le biais d’un plâtre ou d’une résine et ainsi obtenir une consolidation osseuse efficace. Ce traitement n’est possible que dans le cas d’une fracture non déplacée et stable ou lors d’un tassement (l’enfoncement doit être modéré).

Méthode opératoire : le traitement chirurgical

L’intervention chirurgicale est généralement pratiquée sous anesthésie locorégionale. Plusieurs actes sont envisageables :

  • le vissage simple.
  • L’ostéosynthèse : elle nécessite l’utilisation de microvis et de broches. Le matériel de synthèse doit impérativement être placé dans l’épaisseur du cartilage pour ne pas altérer la mobilité du sujet.
  • L’ostéosynthèse de la coronoïde : elle est requise lorsque le fragment est volumineux.
  • La résection partielle ou totale de la tête radiale : on procède à l’ablation totale ou partielle de la tête radiale et des fragments libres intra-articulaires.

La prothèse de la tête radiale : elle est envisagée si la tête n’est pas réparable.

Comment bien choisir son traitement ?

Si la fracture correspond au type I de Mason, le traitement sera fonctionnel. Le temps d’immobilisation sera court (maximum 7 jours) accompagné d’une médication anti-inflammatoire. Si la fracture fait partie du type II de Mason, cela dépendra du déplacement et de la taille du fragment :

  • fragment de petite taille déplacé : résection sous arthroscopie ;
  • fragment de grande taille déplacé : ostéosynthèse par vissage ;
  • plusieurs fragments déplacés : ostéosynthèse par plaque.

Si la fracture s’inscrit dans le type III de Mason, l’option de la prothèse radiale est souvent préférée à la résection totale. Le spécialiste qui vous suit saura vous présenter le choix le plus judicieux selon votre degré de fracture.

Les risques post-traitement

Le risque principal est la raideur post-traumatique, particulièrement lors de l’extension et de la supination (mouvement latéral de l’avant-bras et de la main). Les microfragments osseux ou cartilagineux peuvent persister et favoriser cette raideur. Elle s’installe généralement vers le 10e jour postopératoire. Elle peut être évitée grâce à un traitement adapté au type de fracture et à une mobilisation articulaire précoce. Chaque traitement doit permettre une rééducation quasi immédiate pour ne pas accentuer la raideur provoquée par l’immobilisation du coude.

La fracture de la tête radiale peut survenir au quotidien ou lors d’un entraînement sportif. Gardez à l’esprit que cette blessure est sans grandes conséquences si elle peut être soignée de manière fonctionnelle. Si elle s’avère plus complexe, votre chirurgien du coude vous conseillera le meilleur traitement et vous exposera l’importance d’une rééducation réalisée avec sérieux. En effet, la tête radiale est un élément osseux essentiel dans la stabilité du coude ; il faut absolument éviter toute raideur post-traitement. N’hésitez pas à me contacter si vous avez des questions ou prendre un rendez-vous pour mettre en place un protocole de soin.

Epicondylite

Epicondylite

Tennis Elbow

  • Points Clés :
  • Maladie professionnelle
  • Parfois du sportif
  • Traitement long : kiné, AINS, infiltration, repos
  • Chirurgien en cas d’échec du traitement médical