toutes les maladie de l’épaule

suture coiffe sur ancre

Coiffe des rotateurs

Rupture de la coiffe des rotateurs

  • Tendinique chronique
  • Bursite douloureuse
  • Symptomatologie très variable
  • Traitement à la carte : Age Activité Douleur Lésions
  • Intérêt +++ de l’arthroscopie

La coiffe des rotateurs est un ensemble de tendons qui entourent l’épaule.

Elle est constituée en avant du sous-scapulaire, en haut du sus-épineux, en arrière du sous-épineux, et en intra-articulaire entre le sus-épineux est le sous-scapulaire, de la longue portion du biceps.

Ces tendons, comme tout élément anatomique, ont une histoire évolutive et peuvent être affectés par une hyper sollicitation ou par l’usure naturelle.

L’hyper sollicitation entraîne une inflammation appelée tendinite.

Le vieillissement naturel, associé parfois à des facteurs anatomiques, abouti à l’usure progressive du tendon qui va de la simple modification anatomique inflammatoire jusqu’à la rupture complète irréparable responsable d’une arthrose secondaire.

Cette évolution s’étend habituellement sur 15 à 20 ans. À tous les stades évolutifs correspondront des signes cliniques différents et un traitement différent, adapté aux lésions anatomiques.

coiffe des rotateurs

Il n’y a pas de corrélation entre les lésions anatomiques et l’importance de la symptomatologie.

Un patient peut avoir une coiffe totalement rompue et n’avoir jamais eu aucune douleur.

Une épaule devient parfois douloureuse à l’occasion d’un traumatisme. Ce traumatisme n’entraîne pas de rupture directe de la coiffe, mais décompense sous une forme douloureuse un état pathologique préexistant qui était parfaitement bien toléré et compensé par l’action des muscles environnant et notamment du deltoïde.

Devant une épaule symptomatique, l’importance et la tolérance des douleurs décident de la mise en route d’un traitement et l’importance et la diffusion des lésions déterminent le geste à réaliser.


Examen clinique

Douleur

L’épaule est douloureuse avec une limitation des mobilités soit en rapport avec les douleurs soit en rapport avec une véritable raideur.

Les douleurs apparaissent surtout lors de l’utilisation de l’épaule mais aussi parfois au repos.

Les épaules sont souvent douloureuses la nuit et entraînent des réveils nocturnes.

Interrogatoire du patient souffrant de l’épaule

L’interrogatoire permet d’évoquer l’ancienneté des douleurs, l’existence d’un élément déclenchant de type traumatisme, micro-traumatismes répétés, activités sportives, bricolage, ainsi que les différents traitements mis en place antérieurement et leur efficacité.

L’examen clinique de la coiffe des rotateurs

Durant l’examen il faut évaluer : La mobilité globale de l’épaule et recherche le retentissement de la pathologie sur la mobilité. La mobilité active est souvent limitée par les douleurs qui augmentent au fur et à mesure que le bras s’élève.

  • L’examen des mobilités passives : permet de déterminer s’il existe un enraidissement véritable de l’épaule ou s’il s’agit d’une simple limitation antalgique de la mobilité. Un déficit de rotation externe témoigne d’une rupture probablement étendue avec une désinsertion complète du sus-épineux
  • La trophicité et la force musculaire:
    Une atrophie de la fosse sus-épineuse ou sous-épineuse est le témoin d’une pathologie probablement ancienne de l’épaule.
  • L’intégrité des articulations sterno-claviculaire et acromioclaviculaire.
  • Les signes témoignant d’un conflit sous acromial. Il correspond à un affrontement entre la pointe de l’acromion et la face superficielle de la coiffe qui vient, en théorie, frotter dessous.

Les tests Cliniques

Le principe est de déclencher une douleur dans certaines positions du bras.

  • Test de Jobe
  • Test de Patte
  • Belly press test
  • Lift off test  de Gerber

Malgré la présence de signes qui témoignent d’une lésion de la coiffe des rotateurs, il est bien souvent difficile de déterminer avec précision, à l’aide du seul examen clinique, le type de lésion anatomique. Des examens complémentaires seront donc à réaliser.

 

Examens complémentaires

Ils sont primordiaux puisqu’ils vont permettre de déterminer avec précision les lésions anatomiques de l’épaule.

Radiographies

Les radiographies standards doivent être réalisées en premier. Elles apportent nombre de renseignements :

– L’épaisseur de l’interligne articulaire dans les différentes rotations permet de déterminer s’il existe une usure cartilagineuse et un début d’arthrose.

– L’examen des structures péri-articulaires recherche une ossification ou une calcification.
– L’étude du trochiter permet de noter la modification de la structure osseuse témoignant d’une lésion chronique de la coiffe des rotateurs.
– Le centrage de la tête humérale ainsi que la diminution de l’espace sous-acromial permet de déterminer l’existence d’une large rupture laissant la tête humérale monter sous l’acromion.

IRM et arthroscanner

IRM

L’IRM et le scanner vont se partager l’évaluation des lésions.

Chez un patient relativement jeune, et lorsque l’on suspecte une pathologie non rompue de la coiffe des rotateurs l’IRM apporte plus de renseignements.

Elle permet de mettre en évidence une pathologie intra tendineuse sans qu’il y ait forcément de rupture de la coiffe.

L’arthroscanner

Chez un patient chez qui on suspecte une rupture de la coiffe même partielle, l’arthroscanner est plus performant. Le principe est le même que celui utilisé pour rechercher une perforation dans une chambre à air en la plongeant dans l’eau après l’avoir gonflée. On ne recherche pas l’issue de bulles mais une fuite du produit de contraste injecté dans l’épaule à travers un orifice dans la coiffe des rotateurs.

L’arthrographie, couplée au scanner permet de déterminer avec précision la taille de la rupture ainsi que la rétraction du tendon. Le scanner permet par ailleurs d’évaluer la dégénérescence graisseuse des muscles, facteur pronostique important lorsque l’on décide de réparer la coiffe des rotateurs. Un muscle non relié à son insertion osseuse et n’effectuant pas d’activité régulière perd petit à petit ses fibres musculaires qui se transforment en graisse.

Cette dégénérescence graisseuse est souventle témoin de l’ancienneté des lésions et majore le risque de mauvais résultat après réparation.
L’IRM peut être, elle aussi, couplée à une arthrographie ce qui permet d’associer l’intérêt de l’arthroscanner et celui de l’IRM.
Un électromyogramme peut être utile pour déterminer l’innervation des muscles de la coiffe des rotateurs. Il n’est pas prescrit de façon habituelle et n’est indiqué que lorsque l’impotence fonctionnelle n’est pas expliquée par la taille de la rupture.

Traitement

Traitement médical et rééducation

Dans un premier temps il faudra débuter un traitement médical associé à des séances de rééducation de l’épaule. Des infiltrations peuvent également être pratiquées.

Médicaments

Le traitement médical associe les antalgiques, les anti-inflammatoires, les infiltrations sous-acromiales, et la rééducation.

Kiné

Le but est de soulager la coiffe des rotateurs en faisant fonctionner les muscles qui tirent la tête humérale vers le bas d’autre part afin d’empêcher la tête humérale de remonter et de permettre à la coiffe des rotateurs de fonctionner sans contact avec l’acromion ( diminuer le conflit sous acromial)
Les complications de ce traitement médical sont pratiquement inexistantes.

Durée du traitement

Le traitement doit être prolongé trois à quatre mois avant de conclure à son inefficacité. L’inefficacité du traitement médical, la persistance de douleurs, la persistance d’une gêne dans les activités quotidiennes, de loisir et surtout professionnelle doit faire envisager un traitement chirurgical.

Traitement chirurgical

Le geste chirurgical doit s’adapter à tous les stades de la pathologie de la coiffe des rotateurs et aux lésions anatomiques. Il s’effectue lors d’une hospitalisation dont la durée est variable en fonction du geste réalisé. Même si une arthroscopie peut s’effectuer en ambulatoire, les suites immédiates sont relativement douloureuses et le confort n’est pas forcément au bénéfice du patient. Un geste sous arthroscopie peut justifier une hospitalisation de deux à trois jours afin de contrôler les douleurs post-opératoires immédiates et de mettre en route un protocole de rééducation correct et bien compris du patient.

La réparation de la coiffe.

Elle est effectuée sous arthroscopie (chirurgie assistée par vidéo) et associe :

Bursectomie (c’est-à-dire que la bourse sous acromiale inflammatoire est retirée)

Réinsertion des tendons (c’est-à-dire une suture) à l’aide d’ancres chirurgicales.

Ténotomie ou ténodèse de la longue portion du biceps (le tendon est soit sectionné soit suturée). Le choix entre ténodèse et ténotomie dépend du chirurgie, de l’âge du patient et du type de lésion de coiffe.

Eventuellement une acromioplastie (c’est-à-dire que la partie antérieure et latérale de l’acromion est retiré pour augmenter l’espace sous acromial ( pour diminuer le conflit sous acromial)

Réservé aux sujets âgés, aux petite sperforations de la coiffe ou a rupture larges non réparables.

Elle est effectuée sous arthroscopie (chirurgie assistée par vidéo) et associe :

Bursectomie,

Ténotomie ou ténodèse de la longue portion du biceps et éventuellement une acromioplastie.

L’immobilisation post opératoire est nécessaire, soit coude au corps soit en légère abduction (bras écarté du corps)

En fonction du type de réparation, la rééducation est débutée plus ou précocement et poursuivie plusiers mois.

Le débridement simple sans réparation


prothèse anatomique epaule

Prothèse inversée et anatomique

Prothèse inversée et anatomique

Qu’est-ce qu’une prothèse d’épaule ?

Les prothèses d’épaule existent depuis plus de 25 ans.

Le principe est un peu le même que pour les prothèses de hanche.

Les surfaces articulaires sont remplacées :
– du côté de l’humérus par une pièce métallique,
– du côté de l’omoplate par une pièce en polyéthylène

Prothèse épaule anatomique

Il existe plusieurs types de prothèses ce qui permet de s’adapter à chaque cas particulier :
– Les « prothèses totales anatomiques » comportent les deux pièces (humérus et
omoplate) et reproduisent une anatomie normale. Elles sont utilisées lorsque les surfaces articulaires et les tendons de l’épaule ne sont pas trop abîmés. Les pièces peuvent être soit impactées à force, soit scellées avec du ciment.
– Les « prothèses humérales simples » ne comportent que la pièce humérale. Elles sont utilisées
lorsque le côté de l’omoplate est épargné par l’arthrose (fracture, nécrose sans arthrose, etc.)
– Lorsque les tendons sont complètement rompus, on peut avoir recours à une « prothèse inversée » ou une « prothèse intermédiaire ».

Les risques particuliers à cette chirurgie sont les mêmes que pour les prothèses de hanche :
– L’infection, qui est rare mais grave.
– Le déplacement des pièces prothétiques (luxation)
– L’usure de la pièce en polyéthylène qui se produit après de nombreuses années
– Le défaut de fixation

Que faut-il prévoir avant l’intervention ?

– Des radios et un scanner de l’épaule sont en général nécessaires pour établir un plan opératoire
précis.
– Un examen général de toutes les articulations
– Un bilan pré-anesthésique,
– Il faut également rechercher un foyer infectieux à traiter absolument avant la mise en place de la prothèse (examen d’urine, consultation stomatologique, radio-pulmonaire). Parlez-en à votre chirurgien si c’est le cas.
L’intervention est réalisée sous anesthésie générale avec ou sans anesthésie régionale complémentaire.
Au réveil, le bras est immobilisé par un simple bandage.

L’hospitalisation dure quelques jours. La fixation de la prothèse se fait au moment de l’intervention, il n’y a donc pas de consolidation à attendre et la rééducation est débutée précocement.

En quoi consiste la rééducation post-opératoire ?

La rééducation postopératoire est débutée dès les premiers jours.
Son but est d’entretenir la mobilité de l’épaule, tout en protégeant les réparations des tendons et des ligaments autour de la prothèse. Elle est adaptée à chaque cas et se déroule en 3 phases :
– Pendant les 3 premières semaines la mobilisation de l’épaule est uniquement passive c’est à dire qu’elle réalisée par le kinésithérapeute ; il est préférable d’éviter le travail avec les poulies Vous devez par contre bouger normalement le coude, le poignet et les doigts.
– Entre la 3ème et la 6ème semaine le kinésithérapeute vous montrera comment contracter les muscles sans provoquer de mouvement : c’est la contraction « isométrique ». Il vous aidera également à commencer à bouger vousmême votre épaule : c’est la rééducation active aidée.
– Après la 6ème semaine, vous reprendrez progressivement une activité normale.
La rééducation dure généralement 3 à 6 mois, elle doit être progressive et indolore.

Résultats ?

Les résultats sont très dépendants de l’état initial des muscles, des os et des ligaments. Statistiquement 80 % des patients retrouvent une épaule indolore avec une mobilité réduite d’un tiers par rapport à une épaule normale.

Conclusion :

– L’arthrose de l’épaule est invalidante puisqu’elle compromet la fonction de tout le membre supérieur.
– Lorsque le traitement médical est insuffisant, le seul traitement efficace est la prothèse d’épaule.
– La mobilité pourra être récupérée aux 2/3, en fonction de l’état des muscles avant l’intervention.
– Le soulagement de la douleur est presque constant après 3 à 6 mois.

– Une surveillance sera nécessaire, annuelle le plus souvent, pour vérifier que votre prothèse ne s’use pas.

luxation instabilite

Luxation & Instabilité de l’épaule

Luxation antérieure de l’épaule

  • Pathologie du sportif
  • Parfois favorisée par hyperlaxité
  • Récidive plus fréquentes chez le jeune
  • Score ISIS
  • Chirurgie Butée Latarjet ou Bankart

Définition
La luxation est une perte de contact définitive entre 2 surfaces articulaires, en d’autres termes, il s’agit du déboitement de l’épaule.
L’articulation gléno-humérale est une articulation qui permet des mouvements dont les amplitudes sont extrêmement importantes. Cette mobilité remarquable permet des positions à la limite du contact entre les surfaces articulaires expliquant la fréquence des luxations (perte de contact des surfaces articulaires en présence : la glène de l’omoplate et tête humérale).


épaule luxée


signe de l’épaulette
l’élargissement de l’épaule


vacuité sous acromiale


Pourquoi votre épaule s’est-elle déboîtée ?
Vous épaule s’est déboîtée parce que tout ce qui la stabilise, mécanismes passifs et actifs, a été dépassé par la violence et la force brutale de l’impact exercé sur la tête de l’humérus d’arrière en avant.
Elles peuvent survenir soit à l’occasion d’une chute banale, soit lors de la pratique d’un sport dit « de contact » ou « à risque ».
Le risque d’accident d’instabilité antérieure de l’épaule est d’autant plus grand que le sujet est plus jeune et qu’il présente une hyperlaxité constitutionnelle.
Quel est le mécanisme ?
Le plus souvent il s’agit d’une chute sur la main ou le coude, le membre étant en abduction – rotation externe et rétropulsion. Ce tramatisme entraîne des lésions capsulo-ligamentaires importantes avec désinsertion de la capsule au bord de la glène, des lésions du bourrelet glénoïdien, des lésions de la coiffe des rotateurs avec possible rupture des différents tendons (lésion du sus-épineux par rupture ou désinsertion emportant le trochiter, voire des fractures de la glène ou de la tête hmérale (encoche de Malgaigne)
Que devez-vous faire immédiatement si vous vous déboîtez l’épaule ?
Essayez immédiatement de remettre la tête humérale en place. Sinon, gardez le bras coude au corps et consultez un médecin le plus rapidement possible. En attendant, si cela est possible, mettez des glaçons dans un sac en plastique et posez-le sur l’épaule. Le froid est le meilleur antalgique.
Comment faire le diagnostic ?
Souvent la description du mécanisme suffit à orienter le diagnostic. Le patient se présente avec des douleurs intenses et une impotence fonctionnelle complète du membre supérieur.
A l’inspection du malade : Le patient se présente le bras en abduction et rotation interne. On note une saillie externe de l’acromion (coup de hache ou dépression sous-acromiale) associé à une saillie de la tête humérale en avant. Ceci correspond au signe de l’épaulette illustrant la modification du galbe de l’épaule en rapport avec la vacuité de la glène.


A la palpation : on note le vide correspondant à l’espace sous acromial et l’on palpe la tête humérale dans l’aisselle ou dans le sillon deltopectoral. L’abduction est irréductible (signe de Berger) et l’épaule est non mobile. On complète l’examen clinique par une recherche systématique d’une anesthésie du moignon de l’épaule traduisant l’atteinte du nerf circonflexe et l’on termine cet examen par la recherche des pouls périphériques radiaux et d’un éventuel déficit moteur ou sensitif au niveau de la main.
Que montrent les radiographies ?
Il faut réaliser un cliché de l’épaule de face et ub profil de l’omoplate de Lamy
La glène est vide, la tête est déplacée en dedans.
Il est important de rechercher les lésions osseuses associées, comme la fracture du trochiter, la fracture du col huméral et la fracture du rebord de la glène. Il est à noter que la fracture du bord antérieur de la glène est mise en évidence après réduction de l’épaule par des nouveaux clichés réalisés cette fois selon le profil glénoïdien.
Quelles sont les complications ?
Nerveuses : atteinte du  nerf circonflexe avec anesthésie du moignon de l’épaule et paralysie du deltoïde dont la récupération peut demander 6 mois à 2 ans. Plus rarement, des lésions du plexus brachial peuvent exister lors d’une luxation antérieure de l’épaule (lésion tronculaire du médian et/ou du cubital).
Osseuse : fractures de la glène, de la tête humérale, arracment du tubercule majeur ou mineur,  encoche de Malgaigne, fracture des côtes.
Vasculaire : compression des vaisseaux axillaires est rare
Tendineuses (lésion de la coiffe des rotateurs) : fréquente chez le patient plus âgé, cette lésion doit être systématiquement recherchée. A distance du traumatisme, des examens complémentaires comme l’arthrographie et l’arthroscanner voire l’IRM doivent être réalisées devant la persistance de douleurs car un traitement de réparation de la coiffe s’impose souvent.
L’algoneurodystrophie : sa fréquence augmente avec l’âge, elle est associée souvent à un terrain psychique particulier. Elle prend la forme d’un syndrome douloureux épaule-main.
L’instabilité chronique ou récidivante : Il s’agit d’une complication classique de la luxation antérieure d’épaule, d’autant plus fréquent que le sujet est jeune (< 20 ans), hyperlaxe ou adepte de sports de contact. [/av_textblock] [/av_one_full] [av_one_full first min_height='' vertical_alignment='' space='' custom_margin='' margin='0px' padding='0px' border='' border_color='' radius='0px' background_color='' src='' background_position='top left' background_repeat='no-repeat' animation='' mobile_breaking='' mobile_display='' av_uid='av-4to7s2'] [av_textblock size='' font_color='' color='' av-medium-font-size='' av-small-font-size='' av-mini-font-size='' admin_preview_bg='' av_uid='av-31frbm'] Quel est le traitement? Comment réduire (replacer) l’épaule?
L’évolution spontanée après réduction est très souvent favorable sur le plan clinique mais elle est souvent accompagnée de luxations récidivantes et d’instabilité chronique.
Une réduction doit être réalisée en urgence après que des radiographies aient montré l’absence de fracture du col huméral. Après réduction, une nouvelle radiographie doit être réalisée afin de montrer la bonne réduction de la luxation (médico-légal) et l’absence de fracture du col huméral passée inaperçue lors des premiers clichés. Cette réduction peut être obtenue par différentes techniques.
La réduction doit être douce et progressive afin de ne pas traumatiser le patient ou d’entraîner de lésions supplémentaires.
La réduction est d’autant plus aisée qu’elle est précoce (contractions musculaires réflexes). Quand il est impossible d’effectuer la réduction le patient éveillé, il est parfois nécessaire d’effectuer une anesthésie générale ou loco régionale. Après réduction, il s’agit de vérifier l’absence d’apparition d’une lésion nerveuse.
Comment immobilisation l’épaule après réduction ? Combien de temps ?
Les récidives de luxation d’épaule sont d’autant plus fréquentes que le patient est jeune.
Une immobilisation coude au corps pour une durée de  6 semaines est proposée avant l’âge de 20 ans afin de permettre une cicatrisation la plus complète possible des lésions.
Après 20 ans, une immobilisation de 3 semaines classique.
Quelle est la rééducation ?
Elle est douce et progressive pour une récupération progressive des amplitudes articulaires, suivie d’un renforcement musculaire spécifique des muscles de la coiffe des rotateurs et du sous-scapulaire en particulier. On y associe  des exercices proprioceptifs.

Arthrose de l’épaule

Qu’est-ce que l‘arthrose de l’épaule?

L’omarthrose

  • Points Clés :
  • Omarthrose = Arthrose de l’épaule
  • Usure du cartilage
  • Symtômes : Raideur et douleur
  • Prothèse anatomique ou inversée

L’omarthrose est une maladie articulaire dégénérative qui affecte l’articulation de l’épaule.

Elle est également connue sous le nom d’arthrose de l’épaule et se caractérise par la dégradation progressive du cartilage qui recouvre les surfaces articulaires de l’humérus (os du bras) et de la cavité glénoïde (partie de l’omoplate). Cette usure du cartilage peut entraîner des douleurs, des raideurs, une diminution de la mobilité de l’épaule, ainsi qu’une inflammation de l’articulation.

L’arthrose est la conséquence de l’usure progressive des cartilages articulaires. Lorsque le cartilage a disparu, les surfaces osseuses frottent directement l’une contre l’autre entraînant douleur et enraidissement. L’épaule est moins souvent atteinte par l’arthrose que la hanche ou le genou, car elle ne supporte pas le poids du corps.

L’omarthrose peut être causée par plusieurs facteurs tels que

  • l’âge
  • l’utilisation excessive ou répétitive de l’épaule,
  • les blessures
  • l’obésité
  • et d’autres problèmes de santé tels que la goutte ou la polyarthrite rhumatoïde.

L’arthrose n’est cependant pas exceptionnelle, surtout après 60 ans.

Sur les radiographies, il est facile d’en faire le diagnostic.

Les infiltrations et le traitement médical aident parfois à soulager les douleurs. traitement de l’omarthrose peut inclure des médicaments pour soulager la douleur et l’inflammation, la physiothérapie, l’exercice régulier, la perte de poids, et dans certains cas, une intervention chirurgicale.

Lésion du cartilage de l’humérus

Prothèse de l’épaule

Qu’est-ce qu’une prothèse d’épaule ?

Les prothèses d’épaule existent depuis plus de 25 ans.

Le principe est un peu le même que pour les prothèses de hanche.

Les surfaces articulaires sont remplacées :

  • du côté de l’humérus par une pièce métallique,
  • du côté de l’omoplate par une pièce en polyéthylène>.

Il existe plusieurs types de prothèses ce qui permet de s’adapter à chaque cas particulier :

  • Les « prothèses totales anatomiques » comportent les deux pièces (humérus et omoplate) et reproduisent une anatomie normale. Elles sont utilisées lorsque les surfaces articulaires et les tendons de l’épaule ne sont pas trop abîmés. Les pièces peuvent être soit impactées à force, soit scellées avec du ciment.
  • Les « prothèses humérales simples » ne comportent que la pièce humérale. Elles sont utilisées lorsque le côté de l’omoplate est épargné par l’arthrose (fracture, nécrose sans arthrose, etc.)
  • Lorsque les tendons sont complètement rompus, on peut avoir recours à une « prothèse inversée » ou une « prothèse intermédiaire ».

Les risques particuliers à cette chirurgie sont les mêmes que pour les prothèses de hanche :

  • L’infection, qui est rare mais grave.
  • Le déplacement des pièces prothétiques (luxation)
  • L’usure de la pièce en polyéthylène qui se produit après de nombreuses années
  • Le défaut de fixation

Que faut-il prévoir avant l’intervention ?

  • Des radios et un scanner de l’épaule sont en général nécessaires pour établir un plan opératoire
    précis.
  • Un examen général de toutes les articulations
  • Un bilan pré-anesthésique

Il faut également rechercher un foyer infectieux à traiter absolument avant la mise en place de la prothèse (examen d’urine, consultation stomatologique, radio-pulmonaire). Parlez-en à votre chirurgien si c’est le cas.

L’intervention est réalisée sous anesthésie générale avec ou sans anesthésie régionale complémentaire.
Au réveil, le bras est immobilisé par un simple bandage.

L’hospitalisation dure quelques jours. La fixation de la prothèse se fait au moment de l’intervention, il n’y a donc pas de consolidation à attendre et la rééducation est débutée précocement.

En quoi consiste la rééducation post-opératoire ?

La rééducation postopératoire est débutée dès les premiers jours.
Son but est d’entretenir la mobilité de l’épaule, tout en protégeant les réparations des tendons et des ligaments autour de la prothèse. Elle est adaptée à chaque cas et se déroule en 3 phases :

  • Pendant les 3 premières semaines la mobilisation de l’épaule est uniquement passive c’est à dire qu’elle réalisée par le kinésithérapeute ; il est préférable d’éviter le travail avec les poulies Vous devez par contre bouger normalement le coude, le poignet et les doigts.
  • Entre la 3ème et la 6ème semaine le kinésithérapeute vous montrera comment contracter les muscles sans provoquer de mouvement : c’est la contraction « isométrique ». Il vous aidera également à commencer à bouger vousmême votre épaule : c’est la rééducation active aidée.
  • Après la 6ème semaine, vous reprendrez progressivement une activité normale.
    La rééducation dure généralement 3 à 6 mois, elle doit être progressive et indolore.

Résultats après prorthèse d’épaule ?

Le résultat attendu après une prothèse d’épaule peut varier en fonction de plusieurs facteurs tels que l’état de l’articulation de l’épaule avant la procédure, l’âge du patient, les conditions médicales préexistantes, le type de prothèse utilisé et la qualité des soins postopératoires.

Cependant, en général, les patients qui subissent une prothèse d’épaule peuvent s’attendre à une amélioration significative de leur douleur et de leur fonctionnement de l’épaule, ce qui peut leur permettre de retrouver leur indépendance et leur qualité de vie.

Selon une étude, environ 80 à 90 % des patients signalent une diminution de la douleur et une amélioration de la fonction de l’épaule après une prothèse d’épaule.

Il est important de noter que la récupération après une prothèse d’épaule peut prendre plusieurs mois, et que les patients doivent suivre un programme de rééducation supervisé pour maximiser les résultats de la procédure.

De plus, certains patients peuvent encore ressentir de la douleur ou de la raideur après la procédure, bien que cela soit généralement transitoire et puisse être traité avec des médicaments ou une thérapie physique.

Conclusion :

  • L’arthrose de l’épaule est invalidante puisqu’elle compromet la fonction de tout le membre supérieur.
  • Lorsque le traitement médical est insuffisant, le seul traitement efficace est la prothèse d’épaule.
  • La mobilité pourra être récupérée aux 2/3, en fonction de l’état des muscles avant l’intervention.
  • Le soulagement de la douleur est presque constant après 3 à 6 mois.
  • Une surveillance sera nécessaire, annuelle le plus souvent, pour vérifier que votre prothèse ne s’use pas.