Pathologies de la main

Kyste synovial et autres masses au niveau de la main

La découverte d’une masse au niveau de la main ou du poignet peut être à l’origine d’une gêne fonctionnelle et esthétique.

Cela peut être également à la origine d’une angoisse quant à sa nature. Le plus souvent il s’agit de masses bénignes et la plus fréquente d’entre elles et le kyste  synovial.

Si vous présentez une masse entre ” boule “au niveau de la main et du poignet faudra consulter votre médecin et un chirurgien de la main qui effectuera le bilan nécessaire, plus ou moins agit d’un kyste c’est-à-dire d’une poche contenant du liquide synovial liquide et parfois il s’agir d’un d’autre lésion.

Nous aborderons dans ce chapitre d’abord les kystes synoviaux du poignet, et kyste synovial gaine fléchisseur, lipome, les botromycome et les TCG.

Le kyste synovial du poignet

Un kyste synovial du poignet est une masse remplie de liquide. Le kyste est généralement sur le dos du poignet. Le kyste synovial peut varier en taille et en forme, mais il est souvent petit et rond.

Origine du kyste synovial

La cause exacte des kystes synoviaux n’est pas connue. Ils sont généralement associés à une irritation ou à une surutilisation de l’articulation. Ils sont également plus fréquents chez les femmes et les personnes âgées de 20 à 40 ans.

La plupart des kystes synoviaux ne sont pas douloureux et ne nécessitent pas de traitement médical. Cependant, si le kyste provoque une gêne ou une douleur, il peut être nécessaire de le traiter.

Traitement du kyste synovial du poignet

La prise en charge du kyste synovial du poignet peut inclure plusieurs options, en fonction de la taille et de la gravité du kyste.

Les traitements non chirurgicaux comprennent la surveillance régulière, le repos,  la compression de la zone affectée (recette de grand-mère de la pièce de 2 Francs). Des médicaments tels que des analgésiques ou des anti-inflammatoires peuvent également être prescrits pour soulager la douleur et l’inflammation.

Si le kyste synovial est très gros, il peut être nécessaire de le drainer à l’aide d’une aiguille (ponction). Cependant, cette procédure présente un risque de récidive, et elle n’est donc pas recommandée pour les kystes récurrents.

La chirurgie peut être envisagée si les autres options de traitement ont échoué ou si le kyste est trop grand ou trop douloureux. La chirurgie consiste généralement à enlever le kyste synovial. La récupération après la chirurgie peut prendre plusieurs semaines, et de la kiné peut être nécessaire pour eviter la raideur. Le taux de recidive est d’environ 8 à 10%.

En conclusion : un kyste synovial du poignet est :

Une masse remplie de liquide qui se forme près des articulations du poignet. La plupart des kystes synoviaux ne nécessitent pas de traitement médical.

Si le kyste provoque une gêne ou une douleur, il peut être nécessaire de le traiter.

Les options de traitement comprennent la surveillance régulière, le repos, la compression, les médicaments, la drainage à l’aide d’une aiguille et la chirurgie.

Kyste de la gaine des fléchisseurs

Qu’est-ce qu’un kyste de la gaine des flechisseurs?

Un kyste de la gaine des fléchisseurs est une formation kystique qui se développe dans la gaine des tendons fléchisseurs d’un doigt.

La gaine des tendons fléchisseurs est une structure fibreuse qui entoure les tendons et permet leur mouvement.

Un kyste de la gaine des fléchisseurs se forme lorsque cette gaine se dilate anormalement et accumule du liquide synovial. Le liquide synovial  est une substance lubrifiante normalement présente dans les articulations.

Les kystes de la gaine des fléchisseurs peuvent causer :

  • une douleur locale.
  • une gêne lors de la flexion du doigt ou de l’orteil affecté.
  • ainsi qu’une déformation ou un amincissement de la peau au-dessus du kyste.

Comment traiter un kyste des fléchisseurs?

Le traitement d’un kyste de la gaine des fléchisseurs dépend de plusieurs facteurs, notamment de la taille et de l’emplacement du kyste, ainsi que de la présence ou non de symptômes. Voici quelques options de traitement courantes :

  1. Surveillance : si le kyste est petit et asymptomatique.
  2. Aspiration : l’aspiration du liquide synovial contenu dans le kyste peut être effectuée à l’aide d’une aiguille fine. Cette procédure peut soulager la douleur et l’inconfort associés au kyste.
  3. Injection de stéroïdes : une injection de stéroïdes peut être administrée pour réduire l’inflammation et la douleur.
  4. Chirurgie : si le kyste est volumineux ou s’il ne répond pas aux autres traitements? L’intervention consiste en l’excision du kyste ainsi que de la gaine tendineuse environnante.

LE BOTRIOMYCOME

Le botriomycome est une lésion cutanée bénigne qui se développe généralement sur les extrémités, telles que les doigts ou les orteils. Cette lésion est caractérisée par une croissance rapide, une apparence rouge vif et une surface bosselée ou granuleuse.

On parle également de bourgeon charnu.

Origine du botriomycome

Les causes exactes du botriomycome ne sont pas clairement établies. On pense qu’il peut être lié à une irritation ou une blessure mineure de la peau. Il peut également être associé à des troubles sanguins ou immunitaires.

Cette lésions est généralement asymptomatique, mais peut être douloureux ou gênant en raison de son apparence. Le traitement implique souvent l’excision chirurgicale de la lésion. Parfois la cryothérapie ou la sclérothérapie peuvent être utilisés.

Le “bourgeon charnu” est généralement considéré comme une lésion bénigne et les complications sont rares. Cependant, il est important de consulter un médecin si vous remarquez une croissance anormale de la peau. Cela est nécessaire  tout risque de cancer de la peau ou d’autres problèmes de santé graves.

Traiter un botriomycome

Bien qu’il soit généralement inoffensif, il peut être gênant pour certains patients en raison de son apparence.

Il est important de consulter un médecin si vous remarquez une croissance anormale de la peau pour éliminer tout risque de cancer de la peau ou d’autres problèmes de santé graves.

LIPOME

Qu’est ce qu’un lipome

Un lipome est une tumeur bénigne constituée de cellules adipeuses.

Il est généralement indolore et de consistance molle.

Le lipome se développe dans n’importe quelle partie du corps, mais se trouve le plus souvent sur le tronc, les bras ou les cuisses.

Cette lésion est souvent diagnostiqué par palpation, et confirmé par une biopsie.

Sont-ils benins ou malins?

La plupart des lipomes sont des tumeurs bénignes, ce qui signifie qu’ils ne sont pas cancéreux.

Cependant, dans de très rares cas, un lipome peut se transformer en une tumeur maligne appelée liposarcome. Cela est le cas des lipomes de grande taille ou profond.

C’est pourquoi il est important de consulter un médecin si vous remarquez une masse ou une bosse dans votre corps. Cela permettra d’obtenir un diagnostic précis et un traitement approprié si nécessaire.

Comment traiter un lipome?

Le traitement consiste généralement en une simple excision chirurgicale, bien que dans certains cas, il puisse être laissé en place s’il ne cause pas de symptômes.

TUMEUR A CELLULES GEANTES TCG

Définition de la TCG

Une tumeur à cellules géantes est une masse anormale de tissu qui résulte de la prolifération de cellules géantes anormales. Cette masse peut se développer dans différentes parties du corps : os, tendon, articulation. Elle peut également se produire dans les poumons, les ovaires, les testicules ou d’autres tissus.

Les TCG sont souvent bénignes. Ces lésions peuvent affecter les personnes de tous les âges, mais sont plus courantes les jeunes adultes.

Les symptômes des tumeurs à cellules géantes varient en fonction de leur emplacement dans le corps.  Elles peuvent causer des douleurs, une raideur articulaire, des gonflements ou des fractures. Les atteintes des tissus mous peuvent également provoquer: douleurs, gonflements, raideurs, ainsi qu’une perte de mobilité ou de fonction.

Le diagnostic des TCG implique généralement une combinaison d’examens physiques, d’imagerie médicale et parfois de biopsie.

L’examen clinique permet d’évaluer la taille de la masse, de la consistance et de la sensibilité de la tumeur.

Les examens d’imagerie médicale, tels que les radiographies, les scanners ou les IRM, peuvent fournir des images détaillées de la tumeur et de son emplacement.

La biopsie implique le prélèvement d’un échantillon de tissu pour une analyse microscopique afin de déterminer si la tumeur est bénigne ou maligne.

Traiter une TCG

Le traitement des tumeurs à cellules géantes dépend de leur emplacement, de leur taille et de leur stade.

Les TCG peuvent recidiver et provoquer un envahissement local.

Tumeur Glomique

La tumeur glomique est une petite tumeur, benigne le plus souvent de l’extrémité pulpaire des doigts. Son expression clinique  est particulier car malgré la doulour et le diagnostic est souvent porté tardivement. Il n’est pas rare que les patients souffrent de nombreuses années avant de consulter. Le traitement des tumeurs glomique est essentiellement chirurgical. Après chirurgie, les suites post opératoires sont habituellement simples.

Qu’est-ce qu’une tumeur glomique ?

Pour la première, fois la tumeur a été décrite en 1812 par le Dr Wood sous le terme de Subcutaneoustubercle.

Puis en 1924, le Dr Masson comprendra que cette lésion provient du glomus neuromyoartériel. Histologiquement, la tumeur glomique est le siège d”une  prolifération de cellules glomiques, de structures vasculaires, de tissu musculaire lisse et de ramifications nerveuses.

La tumeur glomique est habituellement de petite taille de 3 à 5 millimètres. Il peut existes des lésions très rares pouvant atteindre quelques centimètres.

La tumeur glomique est souvent sous l’ongle, proche de la matrice c’est-à-dire la zone fabriquant l’ongle. Les localisations ectopiques au poignet, avant-bras ou au coude sont rares mais pas exceptionnelles.

La lésion est bénigne et la récidive est très rare.

Qu’elles sont les symptômes d’une tumeur glomique ?

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Le patient présente très souvent trois types de symptômes. On parle de triade comprenant :

Triade clinqiue de la tumeur glomique

  • Douleur intense est très localisée;
  • Hypersensibilité au froid;
  • Nodule visible ou palpable lorsque la lésion atteint un certain taille, pouvant entraîner une déformation de l’ongle.

2 tests clinique ont été décrits :

Le « Love’s pin test » :

La zone douloureuse est habituellement très exquise. Elle est retrouvée avec la pointe d’un stylo.

Le « Hildreth’s sign »

La diminution de la douleur dans la zone de la tumeur glomique sera provoquée par la mise en place d’un garrot après avoir levé le bras en hauteur pour pratiquer une exsanguination. Une brutale réapparition de la douleur sera constatée lors du lâcher du garrot.

Quels examens faut-il pratiquer pour effectuer le bilan d’une tumeur glomique ?

Les radiographies standards seront systématiquement pratiquées.

On peut y retrouver une encoche osseuse sur la 3e phalange si la tumeur glomique est de taille suffisante. On parle d’érosion osseuse en regard d’une phalange.

L’échographie peut parfois être utile mais l’examen de choix reste l’IRM.


La réalisation d’une IRM de la pulpe d’un doigt est parfois difficile. L’IRM doit être réalisée par une équipe ayant l’expérience de cet examen.

L’IRM retrouve un hyposignal en séquence T1. Il y a  rehaussementpar l’injection de gadolinium et un hypersignal T2/STIR.

Malgré sa précision, certaines tumeurs ne sont pas visualisées à l’IRM.

Quel est le traitement des tumeurs glomique ?

le traitement de la tumeur glomique est chirurgical

Une fois le diagnostic posé, la localisation précise de la tumeur glomique devra être effectuée pour guider le geste chirurgical, qui constitue le traitement essentiel. Les examens complémentaires sont utilisés à cette fin.

L’ablation d’une tumeur glomique est effectué en ambulatoire et cela est réamisé sous anesthésie locorégionale. Puisque la tumeur glomique étant souvent sous l’ongle, l’accès est parfois difficile. Différentes voies d’abord sont possibles. Pour retirer la lésion le chirurgien peut faire soit un abord latéral, soit un abord en soulevant l’ensemble de la matrice et du lit de l’ongle.

Les suites après ablation de la tumeur glomique

Une fois la lésion retirée,  la cicatrisation ne pose pas de problème  et le soulagement est rapidement obtenu.  La disparition de la douleur confirme l’ablation de la lésion.

La lésion retirée par le chirurgien est  très petite taille et est adressée pour examen anatomopathologique. Cette examen anapatomopatholique  confirmera le diagnostic de tumeur glomique et le caractère bénin.

L’ongle peut cependant être un peu déformé.

La récidive est possible mais elle est rare.

innervation - syndrome du canal carpien

Le syndrome du canal carpien

Le syndrome du canal carpien

Compression du nerf médian au poignet

  • Points clés :
  • Fréquent, pic vers 40-50 ans
  • Idiopathique , diabete, Thyroïde, Grossesse,
  • Brulûres, picottement et fourmillements
  • Faire un EMG
  • Infiltration ou chirurgie en fonction de la sévérité

Concrètement, le syndrome du canal carpien correspond à la compression du nerf médian, situé au niveau du poignet. Plus précisément, le nerf médian est positionné dans un tunnel ostéo-fibreux, qu’on appelle le canal carpien.
Le syndrome du canal carpien est une pathologie très fréquente. Ce syndrome est responsable de douleurs, de brûlures, de picotements (fourmillements) au niveau de la main. Parfois, la douleur est tellement vive, qu’elle peut même induire des réveils nocturnes.

Ce syndrome est plus courant chez la femme que l’homme. Il est très souvent jugé idiopathique, c’est-à-dire qu’on ne peut établir une cause spécifique le favorisant.
Évoquons les caractéristiques du syndrome du canal carpien, ainsi que ses symptômes, les traitements existants, les risques et conséquences post-opératoires…

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syndrome du canal carpien
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Le nerf medial est un des principaux nerf de la main, il assure l’innervation des 3 ou 4 premiers rayons de la main.

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Retinaculum des fléchisseurs ou ligament annulaire du carpe, il est ouvert lors de la chirurgie

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Branches de division du nerf médian vers les 2 premiers rayons et la moitié du 4 ème

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zone - syndrome du canal carpien
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Nerf “coincé” entre les tendons fléchisseurs au fond et le ligament en avant

LE SYNDROME DU CANAL CARPIEN, AU NIVEAU DE L’ANATOMIE

Le canal carpien est un tunnel ostéo-ligamentaire relativement étroit, qui est situé entre le poignet et les doigts. Sa partie postérieure est constituée d’un plan osseux qui est composé par les os du carpe. Et sa partie antérieure contient le ligament annulaire antérieur qui est une structure fibreuse et peu extensible. On peut donc en déduire que le canal carpien est une zone peu extensible.

À l’intérieur du canal carpien, passe le nerf médian. On y trouve aussi les tendons des muscles fléchisseurs des doigts et du pouce.
Le nerf médian est à la fois sensitif et moteur. Il assure la sensibilité des pulpes du pouce, de l’index, du majeur et d’une partie de l’annulaire. Il assure également l’innervation motrice de certains muscles du pouce et des doigts, qui sont les muscles thénariens.

Quand la superficie du canal carpien diminue, le nerf médian se trouve alors comprimé. C’est ce phénomène qui est responsable de symptomatologie douloureuse à l’origine du syndrome du canal carpien.

LES FACTEURS FAVORISANTS LE SYNDROME DU CANAL CARPIEN

Le syndrome du canal carpien peut être favorisé par différents facteurs. Bien qu’il soit jugé idiopathique, on constate que la répétition de certains mouvements revient souvent comme cause. Il s’agit de mouvements répétés, effectués alors que la main et le poignet sont dans une position non physiologique. C’est-à-dire que la main et le poignet sont dans une position qui n’est pas naturelle pour eux. Certaines activités professionnelles induisant des mouvements répétés de flexion et extension du poignet peuvent donc provoquer un syndrome du canal carpien. Un fait qui sera d’autant plus avéré, chez des sujets prédisposés. Et cela touche des travailleurs de force (boucherie, manutention, chambre froide…) comme des personnes travaillant dans une mauvaise position sur un ordinateur.

D’un autre côté, il existe certaines pathologiques qui favorisent son déclenchement. On peut nommer le diabète, l’hypothyroïdie, les multiples rhumatismes inflammatoires comme la polyarthrite rhumatoïde, les fractures des os du carpe…
Puis, certaines étapes de vie ou circonstances peuvent être favorables au développement du syndrome du canal carpien. C’est le cas de la ménopause ou de la grossesse chez la femme.

Enfin, ce syndrome est plus particulièrement fréquent après l’âge de 45-55 ans.
En règle générale, on associe le syndrome du canal carpien aux douleurs appelées troubles musculo-squelettiques du membre supérieur.

LA MANIFESTATION DU SYNDROME DU CANAL CARPIEN

Au début, le syndrome du canal carpien se manifeste par des signes subjectifs. Ce sont donc des sensations qu’éprouvent le malade. Cela peut correspondre à des fourmillements, des brûlures, ou même à un engourdissement du membre. Ces effets peuvent alors causer des réveils nocturnes, obligeant le patient à secouer la main pour faire disparaître les symptômes.
Dans le cas de 20 à 30% des patients, on constate que l’atteinte des deux mains est fréquente.

Lorsque le syndrome du canal carpien est très évolué, il peut entraîner une faiblesse de la main. Il peut même y avoir une perte de force de préhension du pouce et même une amyotrophie. Cela équivaut à la réduction de la masse musculaire de la main. Cela peut se traduire par des difficultés à attraper des objets ou carrément le lâchage régulier d’objets. Ça peut également s’accompagner d’une perte importante de la sensibilité pulpaire, des trois premiers doigts (pouce, index, majeur).

LE DIAGNOSTIC DU SYNDROME DU CANAL CARPIEN

Pour diagnostiquer le syndrome du canal carpien, il convient de passer un examen clinique classique chez un médecin. Mais il peut également être envisagé de faire des examens complémentaires. Ces derniers sont plus complexes, et offrent une réponse plus approfondie.

L’EXAMEN CLINIQUE CLASSIQUE DU SYNDROME DU CANAL CARPIEN

Dans un cas de syndrome du canal carpien, l’examen clinique classique permet d’établir le diagnostic. Lors de cet examen, le médecin va évaluer l’importance des troubles moteurs et sensitifs. Et il va rechercher des signes cliniques qui mettraient en lumière la compression du nerf médian au niveau du poignet.

La manœuvre de Tinel met en avant la douleur qui se produit au moment de la percussion du canal carpien. La manœuvre de Phalen dévoile la douleur créée par une flexion prolongée du poignet. Le médecin peut aussi diagnostiquer des pathologies qui s’associent au syndrome du canal carpien. On retrouve un doigt à ressaut ou une arthrose du pouce, appelée rhizarthrose.

LES EXAMENS COMPLÉMENTAIRES DISPONIBLES

On pratique habituellement un électromyogramme (EMG).

Cette technique permet d’étudier les nerfs et les muscles plus profondément. Cependant, elle est recommandée en cas de doute au niveau du diagnostic ou si l’option chirurgicale est à envisager. Un médecin peut aussi programmer un électromyogramme lorsqu’il constate une récidive après un traitement.

Plus particulièrement, cet examen mesure les vitesses de conductions, ainsi que la latence du nerf médian. Il permet donc de poser le diagnostic du syndrome du canal carpien, mais aussi d’évaluer la gravité de l’atteinte. L’électromyogramme est pratiqué par un neurologue ou un médecin spécialisé en exploration fonctionnelle.

D’après les antécédents du patient, on peut programmer d’autres examens complémentaires, comme une radiographie, une échographie, une IRM… D’ailleurs, l’IRM sera tout indiquée lors d’une récidive du syndrome de canal carpien. D’autant plus, si cette dernière se déclenche alors que le patient a subi un traitement chirurgical par endoscopie.

Grace à l”EMG le mdecin pourra confirme le diagostic de syndrome du canal carpien mais également vous en preciser sa gravité, ainsi un traitement adapté sera propose pour le traitement.

L’EMG ou electromyogramme permet le diagnostic

traitement - syndrome du canal carpien

LES DIFFÉRENTS TRAITEMENTS DU SYNDROME DU CANAL CARPIEN

Le traitement du syndrome du canal carpien va dépendre de l’importance de la compression. En fonction de la gravité des signes cliniques et électriques, le médecin va donc appliquer un des deux traitements possibles. Lesquels sont le traitement médical ou le traitement chirurgical.

LE TRAITEMENT MÉDICAL

Le premier traitement médical proposé est le port d’une attelle nocturne. Si les douleurs et symptômes persistent, le médecin peut alors effectuer une infiltration de corticoïdes au niveau du canal carpien. En infiltrant des corticoïdes dans le canal carpien, on diminue l’inflammation autour des tendons ; ce qui permet d’augmenter l’espace autour du nerf médian. Techniquement, l’injection se fait environ à 1cm au-dessus du canal carpien.

Ce traitement symptomatique soulage temporairement, et l’amélioration est alors souvent transitoire. La plupart du temps, les symptômes se manifestent de nouveau au bout de quelques mois. On ne peut réaliser des infiltrations à répétition, à cause du risque de fragilisation des tendons. Au final, il est plutôt conseillé de pratiquer deux à trois infiltrations.

infiltration de corticoïdes
endoscopie - syndrome du canal carpien

LE TRAITEMENT CHIRURGICAL

En cas d’échec du traitement médical ou d’atteinte initialement assez sévère, un traitement chirurgical doit être pratiqué.

Cette action va permettre de supprimer totalement la pression dans le canal carpien. Et par la même occasion, elle va libérer le nerf médian de toute compression.
Mieux vaut effectuer le traitement chirurgical rapidement, pour éviter une compression trop longue du nerf médian, et entraîner une lésion définitive.

Dans le traitement chirurgical, on ouvre le ligament annulaire antérieur du carpe pour offrir plus de place au nerf médian. Ce procédé chirurgical peut être réalisé de deux manières, selon une technique classique ou sous endoscopie. La chirurgie classique se fait à ciel ouvert, avec une incision longitudinale au niveau de la paume de la main, la cicatrice sera d’environ 2 cm dans la procédure dite “classique à ciel ouvert”

Pour ma part, je pratique le traitement sous endoscopie, il s’agit d’une chirurgie assistée par caméra. Le chirurgien réalise une ou deux incisions transversales de 1cm environ, dans un pli du poignet et de la paume. La chirurgie sous endoscopie permet de reprendre plus rapidement son activité professionnelle.

La chirurgie du syndrome du canal carpien se pratique:

  • sous anesthésie locale du membre supérieur ou loco-régionale.
  • Elle se fait également en ambulatoire ,et duu coup, il n’y a ni anesthésie générale, ni besoin d’hospitalisation.
  • elle n’est pas douloureuse
  • la recuperation est rapide, on demande au patient de bouger les doigts rapidement
  • l’arrêt de travail est variable, de 1 à 4 semaines en fonction de la profession

Les risques sont faibles mais un traitement  préventif de l’algoneurodystrophie par la vitamine C peut être necessaire.

Les douleurs et reveils nocturnes disparaissenet rapidement mais les picotements peuvent persister 2 à 4 mois le temps de la regeneration nerveuse.

Parfois il existe un inconfort au niveau du talon de la main disparaissant dans les 2 à 6 mois on parle de “pilar syndrome”.

LE SYNDROME DU CANAL CARPIEN LES SOINS ET EFFETS APRÈS CHIRURGIE

LES SOINS ET ACTIONS À METTRE EN PLACE

Après une chirurgie d’un syndrome du canal carpien, on conserve un pansement durant une semaine. Il ne faut pas le mouiller et éviter de faire des gros efforts. Les soins des cicatrices sont peu importants, et les sutures se résorbent plutôt vite.
En parallèle, il est conseillé de mobiliser ses doigts immédiatement, pour éviter tout œdème.

Après l’intervention, on peut prendre des antalgiques simples (paracétamol, topalgic). Leur effet est suffisamment fort pour agir contre la douleur.

L’ÉVOLUTION DES SYMPTÔMES DU SYNDROME DU CANAL CARPIEN

Après une chirurgie du syndrome du canal carpien, le ligament annulaire antérieur étant ouvert, le nerf médian va se régénérer. Cependant, un nerf repousse lentement, à peu près un millimètre par jour. C’est pourquoi la totalité des symptômes du syndrome du canal carpien va mettre 3 à 6 mois pour disparaître entièrement. Par contre, les douleurs nocturnes auront l’avantage de disparaître au cours du premier mois.

La qualité de récupération de la sensibilité et de la force dépend de l’importance de l’atteinte. Mais elle diffère aussi, en fonction de l’ancienneté de la maladie. Dans les formes récentes sans atteinte motrice, la récupération de la sensibilité et de la force est souvent très bonne.

LES COMPLICATIONS POSSIBLES, MAIS RARES

Le syndrome du canal carpien est une intervention fréquente de chirurgie de la main.
Même si les complications sont rares, elles existent tout de même. Les principales complications qu’on recense sont l’hématome, la lésion partielle nerveuse, l’algodystrophie… Bien qu’elle soit possible, la récidive du syndrome du canal carpien est également rare.

On retrouve aussi les complications spécifiques liées à la section du ligament annulaire. Il peut y avoir une plaie vasculaire due à la section de l’arcade palmaire. On distingue aussi des blessures des nerfs médian ou ulnaire, ainsi que des fléchisseurs. Tous ces effets indésirables décrits dans des bouquins scientifiques, restent exceptionnels.

nerf médian comprimé - syndrome du canal carpien
symptômes - canal carpien
infiltration - syndrome du canal carpien

Le syndrome du canal carpien est une maladie courante qui handicape bien les personnes qui la subissent. Lorsqu’il est traité tôt, le syndrome du canal carpien a d’autant plus de chance d’être guéri. Il est donc important de pouvoir le prévenir. Chez des sujets jugés à risque, il est même conseillé de faire une recherche du syndrome du canal carpien aux deux poignets.

Dans certaines professions, les travailleurs sont plus susceptibles de développer un syndrome du canal carpien. Le médecin du travail, comme un ergothérapeute, peut alors leur fournir l’aide nécessaire pour pallier ce risque.
La durée de l’arrêt de travail pour un syndrome du canal carpien diffère selon le traitement chirurgical subi. Pour une chirurgie à ciel ouvert, l’arrêt de travail sera d’un mois, contre 15 jours pour une intervention sous endoscopie.

pansement - syndrome du canal carpien
de quervain

Ténosynovite de De Quervain

Ténosynovite de De Quervain

Définition

Il s’agit d’une inflammation des tendons (tendinite) située sur le bord externe du poignet à la base du pouce. Les tendons impliqués sont le long abducteur et le court extenseur du pouce. Ces tendons passent dans un petit tunnel fibreux (premier compartiment, une partie du rétinaculum des extenseur) peuvent être à ce niveau être piégés et le siège d’une inflammation douloureuse.

tendon - poignet et main

Cause

Il s’agit d’une inflammation de ces tendons par un frottement mécanique. Il peut s’agir d’un micro traumatisme répété lié à des mouvements itératifs entant parfois dans le cadre d’une maladie professionnelle.

Diagnostic

L’examen clinique est tout à fait typique retrouvant des douleurs du bord externe du poignet en regard du trajet du tendon long abducteur et court extenseur du pouce

Il peut parfois dans les formes sévères exister un gonflement, un épaississement voir une crépitation. Les manœuvres de Finkelstein sont positives : elles correspondent à placer le pouce dans la paume de la main et effectuer une inclinaison sur le bord ulnaire.

Examens complémentaires

Une échographie ou une IRM peuvent confirmer la lésion.

Cause

Le plus souvent aucune cause réelle n’est retrouvée en dehors d’une notion de mouvements répétés mais des facteurs favorisant existent comme une grossesse, un diabète, une hypothyroïdie, une polyarthrite rhumatoïde…

Traitement

Dans les formes débutantes, peu invalidantes il faudra utiliser des antis inflammatoires en comprimés voir en infiltration avec des attelles de repos et l’éviction des facteurs favorisant.

En cas d’échec, des formes récidivantes aux traitements médicaux ou sévères, une intervention chirurgicale peut être pratiquée. Celle-ci est effectuée sous anesthésie locorégionale en ambulatoire (sans hospitalisation). Le  principe de l’intervention est d’agrandir le tunnel dans lequel passe les tendons afin de leurs laisser plus de place. Le tunnel est soit agrandi ou soit complètement ouvert. On vérifie qu’il n’y a pas d’anomalie au niveau des tendons (il existe des formes avec des tendons longs abducteurs multiples. On vérifie également qu’il n’y a pas de cloison surnuméraire anormale.

Questions fréquentes

Combien d’infiltrations peut-on pratiquer?

En général on évite de pratiquer plus de deux à trois infiltration en particulier dans l’année.

Peut-il s’agir d’une maladie professionnelle?

Oui

Quelles sont les complications après l’intervention chirurgicale?

Les suites sont habituellement simples mais il peut exister des douleurs résiduelles, une sensation de subluxation des tendons extenseurs, une récidive, une algodystrophie, un hématome, une infection. Ces problèmes ne sont pas toujours spécifiques à cette pathologie mais sont propres à toutes chirurgies.

Il faut noter que la branche sensitive du nerf radiale est proche de l’incision et qu’il faudra durant la chirurgie, veiller à la protéger et la respecter.

rhizarthrose

Rhizarthrose

RHIZARTHROSE

LA RHIZARTHROSE ET SA PRISE EN CHARGE

Dr Alexandre KILINC – Institut Main et Epaule Jouvenet, Clinique Jouvenet

Qu’est-ce que la rhizarthrose ?

La rhizarthrose ou arthrose du pouce est l’arthrose qui affecte l’articulation de la base du pouce, également connue sous le nom d’articulation trapézo-métacarpienne.

Elle se caractérise par une usure progressive du cartilage qui recouvre les os de cette articulation. La rhizarthrose entraine : douleur,  raideur et diminution de la force de préhension. Avec le temps il y a une perte de mobilité du pouce.

La rhizarthrose est une affection courante, en particulier chez les femmes et les personnes âgées.

Arthrose dun pouce ou rhizarthrose Dr Kilinc Chirurgien main clinique Jouvenet

Icono 1 : Pincement de l’articulation trapézo-métacrapienne typique d’une rhizarthrose (Icono Dr Kilinc).

Quelles sont les causes de la rhizarthrose ?

La rhizarthrose peut être causée par l’usure normale due à l’âge. Par fois on retouve des causes comme une utilisation excessive de l’articulation, blessures répétées ou prédispositions génétiques.

Les facteurs de risques reconnus sont les suivants :

– L’âge : elle est plus fréquente chez les personnes âgées de plus de 50 ans.

– Le sexe : Les femmes sont plus susceptibles de développer une rhizarthrose que les hommes.

– L’hérédité : Des antécédents familiaux de rhizarthrose peuvent augmenter le risque de développer la maladie.

– Traumatisme : Des blessures répétées ou une utilisation excessive de l’articulation peuvent entraîner une usure prématurée.

– Les malformations anatomiques : Certaines malformations anatomiques congénitales ou acquises peuvent favoriser cette arthrose du pouce.

– L’obésité : Le surpoids peut exercer une pression supplémentaire sur l’articulation et favoriser l’usure du cartilage.

– Les professions manuelles : Les personnes qui effectuent des tâches manuelles répétitives, comme les ouvriers, les agriculteurs ou les musiciens, ont un risque accru de développer une rhizarthrose.

Quels sont les symptômes de la rhizarthrose ?

Les symptômes de la rhizarthrose peuvent varier d’une personne à l’autre, mais ils incluent généralement :

– Douleur : La douleur est le symptôme le plus courant de la rhizarthrose. Elle peut être ressentie à la base du pouce et s’aggraver lors des activités qui sollicitent cette articulation.

– Raideur : Une sensation de raideur ou de blocage de l’articulation peut survenir, en particulier après une période d’inactivité.

– Perte de force : La rhizarthrose peut entraîner une perte de force de préhension, rendant difficile la tenue d’objets lourds ou volumineux.

– Déformation de l’articulation de la base du pouce pouvant aller jusqu’à une déformation du pouce en « Z »

deformation du pouce par la rhizarthrose

Icono 2 : la base du pouce est déformée et une déformation pouce en Z avec hyperextension du pouce (Icono Dr Kilinc)

– Craquement lorsque l’on bouge l’articulation.

– Perte de mobilité  progressive de la mobilité du pouce. Cela peut rendre les activités quotidiennes difficiles, comme écrire, saisir des objets ou effectuer des tâches ménagères.

Quels examens demander en cas de suspicion de rhizarthrose ?

Après un examen clinique attentif.

Votre médecin traitant, votre rhumatologue ou votre chirurgien de la main vous prescrira un bilan radiographique. Ce bilan comprant :

  • des radiographies simples de face et de profil de l’articulation trapézo-métacarpienne.

radiographie comparatives des pouce souffrant de rhizarthrose

Habituellement il n’y a pas d’indication à effectuer un arthroscanner ou une IRM.

Parfois on retouve associé à l’arthrose du pouce , d’autres maladie comme le syndrome du canal carpien ou une tendinite de De Quervain.

Comment traiter la rhizarthrose ?

Il n’existe pas de remède définitif pour la rhizarthrose, mais des traitements tels que les médicaments antidouleur, les attelles, les injections de corticoïdes et la chirurgie peuvent soulager la douleur et améliorer la fonction de l’articulation.

– Dans un premier temps le médecin vous prescrira des antalgiques et des anti-inflammatoires.
Les attelles ou les orthèses ( c’est-à-dire une coque en plastique)  portées la nuit durant au moins trois mois peuvent également être très efficaces sur la douleur.

– Dans un second temps, si les douleurs persistent, un traitement infiltratif est proposé. Parfois 2 à 3 infiltrations peuvent être nécessaire.

– Si le traitement médical n’est pas suffisant pour soulager les douleurs, le recours à un traitement chirurgical est alors recommandé. Il existe de grandes options thérapeutiques chirurgicales :  la chirurgie par prothèse (prothèse trapézo-métacarpienne le plus souvent) et la trapézectomie- ligamentoplastie.

Prothèse trapezo-metacrapienne

– La prothèse trapézométacarpienne consiste à remplacer l’articulation par des pièces en titane qui vont s’emboiter. Il s’agit d’une intervention  effectuée en ambulatoire sous anesthésie locale. La récupération est souvent rapide mais un suivi à moyen et long terme sera nécessaire du fait de l’usure des pièces ou du leur instabilité. Il y a un risque d’infection comme toutes le prothèse mais ce risque est faible et une prise en charge par des chirurgiens de la main permettra une bonne prise en charge.

Prothèse trapezo metacrarpienne implantée par le dr Kilinc alexandre

Icono 3 : Implantation d’une prothèse trapézo-métacarpienne pour traiter une rhizarthrose (Icono Dr Kilinc)

Trapezzectomie

– La trapézectomie- ligamentoplastie consiste à retirer entièrement le trapèze et stabiliser le pouce à l’aide d’une partie d’un tendon du poignet. Il s’agit d’une intervention également effectuée en ambulatoire sous anesthésie locale. L’intervention est un peu plus lourde que la prothèse trapézo-métacarpienne. Une immobilisation post-opératoire de 4 semaines avec une rééducation 3 à 4 mois sont nécessaires mais le résultat est souvent durable dans le temps.

En conclusion, Il est important de consulter un professionnel de la santé si vous présentez des symptômes évoquant une rhizarthrose  car des solutions thérapeutiques existent.

dupuytren

Maladie de Dupuytren

MALADIE DE DUPUYTREN

Qu’est ce que la maladie de Dupuytren?

C’est une affection médicale qui affecte les tissus mous de la paume de la main et des doigts, provoquant une rétraction progressive des doigts.

Cette maladie se caractérise par la formation de nodules fibreux et de cordons durs dans les tissus sous-cutanés de la paume de la main et des doigts. Ces cordes provoquent une courbure progressive des doigts. La deformation peut emplecher de poser la main à plat.

La maladie peut également affecter les pieds et d’autres parties du corps, bien que cela soit moins fréquent.

La maladie de Dupuytren est généralement diagnostiquée chez les hommes âgés de plus de 40 ans. Elle peut également toucher les femmes et les personnes plus jeunes.

Les personnes atteintes de la maladie de Dupuytren ont souvent des antécédents familiaux de la maladie. Elle est d’origine idiopathique et son atteinte est souvent bilatérale.

Il ne s’agit pas d’une atteinte des tendons fléchisseurs.

Cette maladie est décrite en 1831 par le Baron Guillaume DUPUYTREN, chirurgien à l’hôtel Dieu de Paris.

Le traitement chirurgical est proposé en cas de contractures en flexion importante de la main gênant le patient dans ses activités quotidiennes.


ANATOMIE

La maladie de Dupuytren n’atteint pas les tendons fléchisseurs mais l’aponévrose palmaire superficielle. Cette aponévrose est placée sous le tissu cutané à distance des tendons fléchisseurs.

Elle est constituée de fibres longitudinales transversales et sagittales.

Dans la maladie de Dupuytren, il existe des épaississement localisés sous la forme de nodules, de brides ou d’ombilication cutanée. Les doigts les plus fréquemment touchés sont : l’annulaire, l’auriculaire, le majeur, le pouce, l’index.

Pas de facteur de risque.

L’origine de la maladie de Dupuytren est inconnue mais de nombreux facteurs semblent favorisants , on parle de diathèse.

Origines de la maladie de Dupuytren

Les causes exactes de la maladie de Dupuytren ne sont pas encore connues, bien qu’il soit probable que plusieurs facteurs contribuent au développement de la maladie. Les chercheurs ont identifié plusieurs facteurs de risque, notamment :

  • L’âge : la maladie est plus fréquente chez les personnes âgées de plus de 40 ans
  • Le sexe : la maladie est plus fréquente chez les hommes que chez les femmes
  • L’hérédité : la maladie a tendance à se produire dans les familles, ce qui suggère qu’il y a une composante génétique
  • Les antécédents médicaux : certaines maladies, comme le diabète, l’épilepsie et l’hyperthyroïdie,
  • Chez les Scandinaves (Islande, Russie, Angleterre). Elle est exceptionnelle chez les patients d’origine asiatique et les africains.
  • Hypertriglycéridémie
  • Travailleurs manuel.

Symptômes de la maladie de Dupuytren

La maladie de Dupuytren commence généralement par l’apparition de petits nodules ou de tissus enflés dans la paume de la main, qui peuvent être légèrement douloureux.

Avec le temps, ces nodules se transforment en cordons durs et épais qui se rétractent, provoquant la courbure progressive des doigts.

Les doigts affectés peuvent être difficiles à étendre complètement, et la courbure peut rendre les activités quotidiennes, comme saisir un objet ou serrer la main de quelqu’un, plus difficiles ou douloureuses.

Dans les formes typiques la maladie de Dupuytren apparaît chez un homme autours de la quarantaine. Il s’agit d’une pathologie d’apparition progressive débutant par des nodules du 4ème et 5ème doigt de la main.

La maladie de Dupuytren ne s’accompagne pas de douleur lorsqu’elle est isolée.

Le test de la table permet apprecier la gravite de la maladie et l’importantce de la retraction du doigt.

Classification de la maladie de Dupuytren

La maladie de Dupuytren est classée en fonction de la gravité de la courbure des doigts, qui est mesurée en degrés.

La classification la plus courante est la classification de Tubiana-Moutet, qui divise la maladie en plusieurs stades :

  • Stade 0 : pas de nodules ou de cordons visibles
  • Stade 1 : des nodules peuvent être palpables, mais il n’y a pas de courbure des doigts
  • Stade 2 : les doigts sont courbés à moins de 45 degrés
  • Stade 3 : les doigts sont courbés à plus de 45 degrés
  • Stade 4 : les doigts sont courbés à plus de 90 degrés, rendant les activités quotidiennes difficiles ou impossibles

Examen complementaires

Aucun examen complémentaire n’est nécessaire.

Les radiographies sont normales.

Quel est le traitement de la maladie de Dupuytren?

Le traitement chirurgical de la maladie de Dupuytren est généralement réservé aux patients qui ont des symptômes suffisamment graves pour affecter leur qualité de vie quotidienne.

Les médecins décident du moment de l’intervention en fonction de la gravité et de la progression de la maladie.

Dans les premiers stades de la maladie, lorsque les nodules sont petits et que la courbure des doigts est légère, les médecins peuvent prescrire des exercices de physiothérapie pour maintenir la mobilité des doigts.

Cependant, lorsque la courbure des doigts devient plus importante et qu’elle affecte la fonctionnalité de la main, la chirurgie peut être nécessaire. Une intervention chirurgicale pour retirer les tissus fibreux et les cordons rétractés afin de restaurer la mobilité des doigts.

Il existe plusieurs techniques chirurgicales disponibles, notamment :

Aponévrotomie à l’aiguille  :

une petite incision avec une aiguille pour couper la bride. la recidive est rapide mais le geste est simple.

Aponecvrectomie chirurgicale :

sous anesthésie locale,  des inscisions sont pratiquées pour libérer le doigt.

Le choix de la technique chirurgicale dépend de la gravité de la maladie et des préférences du chirurgien.

Il est important de noter que la chirurgie peut entraîner des complications, telles que des saignements, des infections, une perte de sensibilité ou une récidive de la maladie.

Il est donc important que vous discutiez des avantages et des risques de la chirurgie avant de prendre une décision.

Quelles sont les complications possibles?

Les complications sont l’infection, l’hématome, les troubles neurologiques liés à l’atteinte des nerfs digitaux, le taux de récidive de 40 à 70% en fonction de l’atteinte et de la technique chirurgicale.

Dans les formes récidivantes, les techniques de lambeaux, de greffes cutanées ou de cicatrisation dirigée (technique de Mac Cash paume ouverte) peuvent être pratiquées.

L’utilisation d’une orthèse dynamique d’extension des doigts sera nécessaire dans les formes de moyenne ou de grande importance.

Quelles sont les suites après une opération par aponevrectomie?

Pansement

Le pansement est effectué tous les 2 à 3 jours jusqu’à cicatrisation complète.

Désinfection de la main sous l’eau du robinet et mise en place de pansement type Mépitel ou Urgotulle.

Dans le cas de la technique de Mac Cash (technique de paume ouverte) la paume de la main est mise en cicatrisation dirigée à l’aide de tulle gras.

Les complications à rechercher durant le pansement sont : l’infection, la nécrose des lambeaux cutanés, l’hématome. Les fils sont habituellement retirés autour du  12ème ou 15ème jour et une orthèse d’extension peut alors être placée.

Kine

Des séances de reeducations sont prescites pour assouplir la peau et il est recommander de porter une orthèse avec des élastique 3 à 6 mois. Un suivi à moyen et long terme est nécessaire.

dupuytren - pré-opératoire

chirurgie - dupuytren
doigt maillet

Doigt en maillet

Doigt en maillet

Mallet finger

Définition du mallet finger

Le doigt en maillet correspond à la chute de la troisième phalange (phalange distale ou phalange en regard de l’ongle) liée à une lésion de l’extenseur avec arrachement osseux.

La perte de continuité de l’appareil extenseur entraine une diminution des forces de stabilisation en extension et l’appareil fléchisseur entraine le doigt en flexion c’est-à-dire vers la paume de la main responsable de l’aspect de chute de la dernière phalange.

Le diagnostic du doigt en maillet est assez simple.

L’examen clinique révèle une chute de l’ongle avec une impossibilité de relever la dernière phalange de manière active alors qu’en passive il est toujours possible de relever la dernière phalange mais le patient ne peut pas garder la position d’extension. Les douleurs sont souvent peu importantes.

mallet finger tendineux, chute de la dernière phalange

A L’examen

On réalise souvent une radiographie de face et de profil à la recherche d’une lésion osseuse. La réalisation d’une échographie n’est pas systématique dans les formes classiques.

Comment traiter le mallet finger

Il existe deux situations : soit il s’agit d’une lésion purement tendineuse (mallet finger tendineux) ou il existe une lésion osseuse.

Lésion tendineuse : Lorsque cette lésion est vue précocement c’est-à-dire dans les quinze premiers jours, on recommande la mise en place d’une attelle  en légère hyper extension à garder huit semaines en permanence et encore un mois la nuit.

Il s’agit en effet d’une zone de cicatrisation assez difficile, il faudra garder cette attelle suffisamment longtemps pour que le cal se forme et soit solide.

Différents modèles d’attelles existent : palmaires, dorsales, sur mesures, amovibles, à scratch.

Il faudra surveiller qu’il n’y a pas de macération ou des lésions cutanées.

Mallet finger osseux :

Soit le fragment osseux est de petite taille et inférieur à 1/3 sans subluxation articulaire, dans ce cas on effectue également un traitement orthopédique comme dans les lésions tendineuses.

Soit il s’agit d’un fragment important, plus d’1/3 de la surface articulaire avec ou sans subluxation. Il faudra alors pratiquer une synthèse qui pourra être effectuée par broches. L’intervention chirurgicale se pratique sous anesthésie locorégionale.

FAQ Doigt en maillet

Quelles sont les complications possibles ?

Il peut y avoir un échec du traitement médical avec une récidive certainement orthopédique avec une récidive du mallet finger. Cette récidive est souvent moins importante que la lésion initiale.

Une déformation en hyper extension de la première articulation inter-phalangienne peut également apparaitre responsable d’une déformation en col de cygne qui est particulièrement difficile à traiter. Les lésions cutanées peuvent également apparaitre soit après une intervention chirurgicale soit sous attelle entrainant une macération et une nécrose cutanée.

Quand peut-on reprendre une activité sportive ?

Il n’y a pas de reprise d’activités sportives avant un mois et on recommande la reprise avec le port d’une attelle de protection le premier mois.

Que faire si les lésions ont été diagnostiquées tardivement ?

On privilégiera l’intervention chirurgicale avec l’ablation du cal d’allongement, fixation du tendon extenseur et mise en place d’une broche transitoire avec attelle à garder un mois et demi.

entorse lli pouce

Entorse du ligament latéral interne du pouce

Entorse du ligament latéral interne du pouce

Définition

L’entorse du ligament latéral interne du pouce nécessite une lésion fréquente liée à une entorse c’est-à-dire un étirement ou une déchirure du ligament latéral interne. Ce ligament se trouve à la base du pouce entre le pouce et l’index.

Cause 

Il s’agit d’un traumatisme. Il peut s’agir soit d’une chute au sport (le cas classique est celui d’un traumatisme au ski soit par le pouce qui s’est enfoncé dans la neige ou soit par traction avec la dragonne.

On observe également cette lésion lors de traumatismes sportifs comme au rugby ou football liés à la chute sur le pouce. Dans certains cas il s’agit juste d’une chute à l’arrière le pouce écarté.

Quels sont les symptômes ?

Il s’agit d’une douleur localisée à la base du pouce à la partie intérieure. On associe souvent à un gonflement et à une difficulté à mobiliser le pouce.

Quels examens réaliser ?

On réalise des radiographies de face, profil, ¾ de la métacarpo-phalangienne du pouce à la recherche d’une fracture ou d’un arrachement osseux associé.

En cas de doute on peut pratiquer des radiographies dynamiques. Il s’agit de clichés en Varus c’est-à-dire en appliquant une force vers l’extérieur et pour rechercher un bâillement excessif d’un côté par à port au côté sain. Si le ligament est déchiré il y aura un excès d’écartement du pouce bien visible sur la radiographie.

L’échographie peut être également pratiquée à la recherche d’un effet Stener qui traduit l’arrachement complet du ligament qui s’est déplacé et qui n’est plus capable de cicatriser car n’étant plus à sa position anatomique normale.

Quel est le traitement ?

En cas de doute, en cas de lésion importante ou avec un effet Stener, il faudra envisager un traitement chirurgical par une courte cicatrice d’environ 3 cm à l’intérieur du pouce. Le ligament est repéré et suturé à l’os sur une ancre chirurgicale. On mettre ensuite en place un gantelet en résine durant un mois environ. Dans les entorses bénignes, en absence d’effet Stener (qui peut être prouvé avec certitude à l’échographie) on privilégiera le traitement orthopédique par la mise en place d’une résine 4 semaines.

Questions fréquentes 

Qu’est-ce que l’effet Stener ?

L’effet Stener correspond  à l’avulsion du ligament latéral interne qui n’est plus en zone anatomique. Ce ligament est séparé de l’os par la dossière de l’adducteur, et ne peut donc cicatriser correctement.

L’effet Stener peut être recherché à l’échographie ou à l’IRM. En cas de doute, il faudra envisager une intervention chirurgicale car les séquelles fonctionnelles peuvent êtres importantes.

Quels sont les complications post opératoires ?

Elles sont rares mais il faudra prévenir  le patient que cette lésion même opérée peut entrainer une raideur, un gonflement au niveau du pouce et des douleurs résiduelles.

Quel est le meilleur délai pour opérer ?

On recommande l’intervention chirurgicale avec réparation du ligament latéral dans les trois premières semaines. Si le diagnostic a été fait tardivement et que le ligament n’est plus suturable, il faudra envisager une reconstruction ligamentaire par une ligamentoplastie au petit palmaire qui est un petit tendon présent au niveau du poignet.